Le chiffre du jour : 39,02 $
Tempête sur la planète pétrole, la tendance baissière constatée depuis juin 2014 ne fait que se renforcer. Poussé par l’essor des productions américaine et saoudienne, le prix du pétrole WTI est de 39 dollars ce lundi, soit une baisse de 58 % en un an. Les États-Unis annonçaient de plus un output d’or noir en hausse de 2,6 millions de barils lors de la semaine du 14 août alors que le marché espérait une contraction. Le prix du baril a ainsi été précipité sous les 40 dollars, sa valeur au plus fort de la crise en 2009. Même chose côté européen, le baril de brent qui s’échangeait à 114 dollars en juin 2014 a atteint 43,41 dollars lundi, connaissant une chute de 60 % environ.
Offre en hausse
Les États-Unis ne sont pas les uniques responsables de cet effondrement. L’Opep, menée par l’Arabie Saoudite n’a cessé de produire plus, confirmant en juin dernier son quota officiel à trente millions de baril par jour. Dans le viseur du premier producteur de pétrole mondial, les schistes bitumineux américains que le pays arabe espère couler en surproduisant et maintenant ainsi les prix de marché en deçà du seuil de rentabilité des extracteurs de schistes. Autre objectif de Riyad : empêcher que son grand rival, l’Iran, ne se redresse économiquement grâce à la rente pétrolière. Téhéran devrait d’ailleurs participer de cette diminution puisque sa production se relève suite à la levée des sanctions économiques imposées par les grandes puissances.
Demande en baisse
Le ralentissement de l’économie chinoise pousse aussi les cours de l’or noir vers le bas, le pays demeurant le premier importateur mondial de pétrole. Mais si les entreprises pétrolières sont pour la plupart à la peine, les importateurs profitent pleinement de l’allègement de leur facture énergétique. Le Japon avouait ainsi mercredi dernier que son déficit commercial s’était contracté de 72 % grâce au bas prix du baril.
S.S.S.