Les 21 et 22 avril prochains, le monde de l’immobilier se donne rendez-vous à Johannesburg, pour le GRI Africa. Entretien avec Fulvia d’Ippolito, head of Italy and Africa du Global Real Estate Institute (GRI).
Fulvia d’Ippolito : « Ebola et les menaces terroristes n’ont pas affecté les investisseurs de long t
Décideurs. Qu’est-ce qui a motivé la création d’un GRI en Afrique ?
Fluvia d’Ippolito. Nos membres internationaux ont toujours eu un intérêt très marqué pour l’Afrique - aujourd’hui plus que jamais - mais ils rencontrent de nombreux obstacles dans l’approche de ce marché. C’est là que le GRI Africa peut leur venir en aide. Les derniers meetings annuels du GRI en Afrique, à Nairobi en 2013 et en 2014, ont été de grands succès, attirant des investisseurs américains, européens, du Moyen-Orient et d’Asie. Cette année, nous organisons le GRI Africa à Johannesburg à l’initiative de nos membres, pour qui ce meeting ouvre le début d’une tournée en Afrique. Mais soyons clair : le GRI Africa n’est pas un événement sud-africain. Loin de là. C’est une rencontre panafricaine, qui est non seulement le plus ancien événement immobilier jamais organisé en Afrique, mais aussi le plus varié.
Décideurs. Qu’est-ce qui distingue le GRI d’autres événements immobiliers en Afrique ?
F. d’I. Le GRI Africa n’est pas une conférence. Notre modèle de rencontre, qui est unique, ne comprend pas de speakers ou de panels, mais de nombreux groupes de discussion animés par un « moderating chair » et une sélection de « co-chairs », au cours desquels les participants échangent sur les tendances de marché, les opportunités d’investissement. Ce sont des débats informels et conviviaux qui ressemblent aux conversations que l’on pourrait avoir avec des amis chez soi, après dîner. Ce format permet de très rapidement faire connaissance, découvrir ce que les autres pensent et identifier immédiatement d’éventuels business partners ou des opportunités d’investissement. Les meetings du GRI sont organisés depuis une vingtaine d’années partout dans le monde. Tous nos participants – passés comme présents - sont considérés comme des membres du club.
Décideurs. Quels sont les temps fort de cette troisième édition ?
F. d’I. Cette nouvelle édition est répartie entre quatre grands marchés, chacun représentant une région géographique : l’Est, l’Ouest, les pays lusophones, ainsi que l’Afrique centrale et du Sud. Nous avons ensuite identifié des sous-secteurs, comme l’hôtellerie, les bureaux, le commerce, la logistique, les actifs résidentiels et d’utilisation mixte. Ce format permet à tous les participants d’assister à au moins quatre discussions, se focalisant sur chacun des secteurs géographiques et abordant toutes les tendances de marché (les différents actifs, le marché des capitaux, de la dette…). Pour la première fois, nous offrons également l’opportunité aux développeurs d’exposer leurs projets, dont l’impressionnant Bay of Luanda, en Angola.
Décideurs. Quelles sont les grandes tendances sur le marché immobilier africain ?
F. d’I. Bien qu’Ebola et les menaces terroristes aient fait la une des médias en 2014, cela ne semble pas avoir affecté les investisseurs internationaux de long terme. Le principal problème reste le manque de données fiables, l’instabilité des devises locales et le manque d’opportunités d’investissement. La problématique du manque de données se résorbe néanmoins peu à peu avec des acteurs réputés qui fournissent de plus en plus d’informations transparentes et fiables, comme JLL (anciennement Jones Lang LaSalle) qui étend sa présence dans la région. La fluctuation des devises reste un problème dont il faut tenir compte. Mais, en combinant du right hedging et du off-shoring, les investisseurs peuvent trouver des modèles qui fonctionnent. Actuellement, ce qui attire les investisseurs, ce sont les nouveaux projets dans le pipeline, dont bon nombre d’opérations institutionnelles. Si l’industrie immobilière travaille efficacement avec les gouvernements locaux et les acteurs des infrastructures, des projets d’envergure pourraient voir le jour en 2015 et 2016.
Propos recueillis par Sophie Da Costa
Fluvia d’Ippolito. Nos membres internationaux ont toujours eu un intérêt très marqué pour l’Afrique - aujourd’hui plus que jamais - mais ils rencontrent de nombreux obstacles dans l’approche de ce marché. C’est là que le GRI Africa peut leur venir en aide. Les derniers meetings annuels du GRI en Afrique, à Nairobi en 2013 et en 2014, ont été de grands succès, attirant des investisseurs américains, européens, du Moyen-Orient et d’Asie. Cette année, nous organisons le GRI Africa à Johannesburg à l’initiative de nos membres, pour qui ce meeting ouvre le début d’une tournée en Afrique. Mais soyons clair : le GRI Africa n’est pas un événement sud-africain. Loin de là. C’est une rencontre panafricaine, qui est non seulement le plus ancien événement immobilier jamais organisé en Afrique, mais aussi le plus varié.
Décideurs. Qu’est-ce qui distingue le GRI d’autres événements immobiliers en Afrique ?
F. d’I. Le GRI Africa n’est pas une conférence. Notre modèle de rencontre, qui est unique, ne comprend pas de speakers ou de panels, mais de nombreux groupes de discussion animés par un « moderating chair » et une sélection de « co-chairs », au cours desquels les participants échangent sur les tendances de marché, les opportunités d’investissement. Ce sont des débats informels et conviviaux qui ressemblent aux conversations que l’on pourrait avoir avec des amis chez soi, après dîner. Ce format permet de très rapidement faire connaissance, découvrir ce que les autres pensent et identifier immédiatement d’éventuels business partners ou des opportunités d’investissement. Les meetings du GRI sont organisés depuis une vingtaine d’années partout dans le monde. Tous nos participants – passés comme présents - sont considérés comme des membres du club.
Décideurs. Quels sont les temps fort de cette troisième édition ?
F. d’I. Cette nouvelle édition est répartie entre quatre grands marchés, chacun représentant une région géographique : l’Est, l’Ouest, les pays lusophones, ainsi que l’Afrique centrale et du Sud. Nous avons ensuite identifié des sous-secteurs, comme l’hôtellerie, les bureaux, le commerce, la logistique, les actifs résidentiels et d’utilisation mixte. Ce format permet à tous les participants d’assister à au moins quatre discussions, se focalisant sur chacun des secteurs géographiques et abordant toutes les tendances de marché (les différents actifs, le marché des capitaux, de la dette…). Pour la première fois, nous offrons également l’opportunité aux développeurs d’exposer leurs projets, dont l’impressionnant Bay of Luanda, en Angola.
Décideurs. Quelles sont les grandes tendances sur le marché immobilier africain ?
F. d’I. Bien qu’Ebola et les menaces terroristes aient fait la une des médias en 2014, cela ne semble pas avoir affecté les investisseurs internationaux de long terme. Le principal problème reste le manque de données fiables, l’instabilité des devises locales et le manque d’opportunités d’investissement. La problématique du manque de données se résorbe néanmoins peu à peu avec des acteurs réputés qui fournissent de plus en plus d’informations transparentes et fiables, comme JLL (anciennement Jones Lang LaSalle) qui étend sa présence dans la région. La fluctuation des devises reste un problème dont il faut tenir compte. Mais, en combinant du right hedging et du off-shoring, les investisseurs peuvent trouver des modèles qui fonctionnent. Actuellement, ce qui attire les investisseurs, ce sont les nouveaux projets dans le pipeline, dont bon nombre d’opérations institutionnelles. Si l’industrie immobilière travaille efficacement avec les gouvernements locaux et les acteurs des infrastructures, des projets d’envergure pourraient voir le jour en 2015 et 2016.
Propos recueillis par Sophie Da Costa