Grâce à leurs collectes record, les SCPI jouent désormais dans la cour des grands et se positionnent sur des volumes d'actifs plus importants. Entretien avec Arnaud Dewachter, délégué général de l'Association française des sociétés de placement immobilier.
Arnaud Dewachter (Aspim) : « L’internationalisation des fonds immobiliers est une stratégie intéress
Décideurs. Les SCPI et OPCI ont enregistré de nouveaux records de collecte cette année. Pourquoi les Français font-ils autant confiance à la pierre-papier ?
Arnaud Dewachter. L’immobilier est un placement traditionnellement apprécié des Français. C’est une valeur refuge qui repose sur des actifs tangibles. Les épargnants apprécient les vertus complémentaires de ce placement intermédié, d’autant plus rassurant que d’autres formes d’épargne ont été, ces dernières années, beaucoup plus fluctuantes. En outre, à travers des fonds comme les SCPI ou les OPCI, l’épargne intermédiée permet aux épargnants d’accéder aux marchés de l’immobilier d’entreprise et de déléguer la gestion des actifs à une équipe professionnelle, le tout dans le cadre d’un fonds immobilier agréé par l’Autorité des marchés financiers (AMF), bénéficiant d’une certaine souplesse d’investissement. À cela s’ajoute une grande transparence de la communication de ces véhicules, dont les sociétés de gestion détaillent les actifs ligne par ligne. Le taux de distribution des parts, l’état du report à nouveau, le TRI, le taux de vacance sont autant d’indicateurs fondamentaux auxquels les épargnants ont accès à travers ces rapports. Ils permettent de se faire une opinion sur la durabilité de la performance financière de ces véhicules.
Décideurs. Les SCPI et les OPCI sont les acteurs les plus actifs à l'achat en France et se positionnent désormais sur d’importants volumes d’investissement. Ces véhicules ont-ils, selon vous, changé de catégorie ?
A. D. La transposition de la directive AIFM a permis aux SCPI et OPCI d’entrer dans la même sphère de régulation que les autres fonds d’investissement accessibles au grand public. Ces véhicules ont ainsi réalisé des collectes record qui leur permettent de se positionner sur des immeubles de taille unitaire plus importante. Mais il ne faut pas oublier que ces véhicules, à commencer par les SCPI, sont avant tout des produits de rendement. Elles n’ont pas vocation à investir dans les actifs offrant un rendement inférieur à celui qu’attendent les investisseurs.
Décideurs. Les SCPI jouent de plus en plus la carte de la diversification, notamment géographique en Europe. Que vous inspire cette tendance ?
A. D. Les professionnels de l’immobilier non coté ont longtemps été des acteurs franco-français. Mais nous constatons aujourd’hui, et la directive AIFM n’y est pas étrangère, un phénomène d’internationalisation des fonds immobiliers qui vont chercher, à l’étranger, des rendements suffisamment attractifs pour leurs épargnants. C’est une stratégie intéressante mais qui nécessite de bien connaître le droit, la fiscalité et la culture de la cible géographique. L’immobilier reste un métier de proximité qui demande de développer les bons réseaux locaux pour assurer de manière optimale la gestion de ces actifs.
Propos recueillis par Sophie Da Costa
Arnaud Dewachter. L’immobilier est un placement traditionnellement apprécié des Français. C’est une valeur refuge qui repose sur des actifs tangibles. Les épargnants apprécient les vertus complémentaires de ce placement intermédié, d’autant plus rassurant que d’autres formes d’épargne ont été, ces dernières années, beaucoup plus fluctuantes. En outre, à travers des fonds comme les SCPI ou les OPCI, l’épargne intermédiée permet aux épargnants d’accéder aux marchés de l’immobilier d’entreprise et de déléguer la gestion des actifs à une équipe professionnelle, le tout dans le cadre d’un fonds immobilier agréé par l’Autorité des marchés financiers (AMF), bénéficiant d’une certaine souplesse d’investissement. À cela s’ajoute une grande transparence de la communication de ces véhicules, dont les sociétés de gestion détaillent les actifs ligne par ligne. Le taux de distribution des parts, l’état du report à nouveau, le TRI, le taux de vacance sont autant d’indicateurs fondamentaux auxquels les épargnants ont accès à travers ces rapports. Ils permettent de se faire une opinion sur la durabilité de la performance financière de ces véhicules.
Décideurs. Les SCPI et les OPCI sont les acteurs les plus actifs à l'achat en France et se positionnent désormais sur d’importants volumes d’investissement. Ces véhicules ont-ils, selon vous, changé de catégorie ?
A. D. La transposition de la directive AIFM a permis aux SCPI et OPCI d’entrer dans la même sphère de régulation que les autres fonds d’investissement accessibles au grand public. Ces véhicules ont ainsi réalisé des collectes record qui leur permettent de se positionner sur des immeubles de taille unitaire plus importante. Mais il ne faut pas oublier que ces véhicules, à commencer par les SCPI, sont avant tout des produits de rendement. Elles n’ont pas vocation à investir dans les actifs offrant un rendement inférieur à celui qu’attendent les investisseurs.
Décideurs. Les SCPI jouent de plus en plus la carte de la diversification, notamment géographique en Europe. Que vous inspire cette tendance ?
A. D. Les professionnels de l’immobilier non coté ont longtemps été des acteurs franco-français. Mais nous constatons aujourd’hui, et la directive AIFM n’y est pas étrangère, un phénomène d’internationalisation des fonds immobiliers qui vont chercher, à l’étranger, des rendements suffisamment attractifs pour leurs épargnants. C’est une stratégie intéressante mais qui nécessite de bien connaître le droit, la fiscalité et la culture de la cible géographique. L’immobilier reste un métier de proximité qui demande de développer les bons réseaux locaux pour assurer de manière optimale la gestion de ces actifs.
Propos recueillis par Sophie Da Costa