Depuis le début de l’année, huit transactions ont dépassé les deux cents millions d’euros.
Plus de trois milliards d’euros enregistrés en à peine huit transactions. Comme en 2014, les « mégadeals » animent depuis le début de l’année le marché immobilier français avec huit opérations d’un montant supérieur à deux cents millions d’euros. « Leur poids dans le volume total investi est passé de 40 % en 2014 à 57 % au premier trimestre 2015, c’est un niveau record », assure DTZ. Parmi les plus importantes transactions figure l’acquisition pour 477 millions d’euros d’Ecowest par Adia. L’immeuble de bureaux, qui sera livré en 2016, est situé à Levallois-Perret et loué en grande partie à L’Oréal. On trouve aussi l’acquisition du centre commercial Nice Étoile par Allianz Real Estate pour 312 millions d’euros auprès d’Unibail-Rodamco. Selon DTZ, la part importante des grandes transactions reflète deux tendances de fond. La première est la recomposition en cours du portefeuille d’actifs d’un certain nombre d’investisseurs comme Klépierre ou des fonds allemands qui sortent du marché français. Deuxième tendance, la disponibilité de volumes considérables de liquidités sur le marché de l’investissement qui se trouve être couplée à une appétence très forte des investisseurs pour les actifs core.

Les taux toujours plus bas
Dans un marché où les opportunités core sont limitées, les taux de rendement prime sont inévitablement sous pression. À Paris QCA, les actifs de bureaux prime sont ainsi passés sous la barre des 4 %, s’établissant à 3,80 %, soit un niveau proche du point bas de 2007 à 3,75 %. « La compression des taux prime ne se limite pas au seul QCA », précise DTZ, l’ensemble des secteurs tertiaires de premier rang ont vu leur taux baisser de vingt-cinq points de base en trois mois. Ils s’échelonnent désormais de 4,25 % dans un croissant ouest à 5,25 % en première couronne. « Ces taux pourraient connaître une nouvelle compression au cours des prochains trimestres et ainsi établir de nouveaux records historiquement bas », anticipe le conseil.

Le value-added gagne du terrain
Une autre tendance se dessine sur le marché de l’investissement immobilier français : l’intérêt pour le value-added. « Le premier trimestre 2015 acte un changement de paradigme en termes de prise de risque, assure DTZ. Les investissements core restent certes encore très dominants sur le marché francilien mais ce trimestre, les acquisitions value-added sont en forte progression. » Au premier 2015, elles ont représenté 20 % du volume investi, contre 12 % à la même période en 2014. Elles ont toutes concerné des actifs situés à Paris ou dans le croissant ouest.

S.D.C.

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