Nouveau nom et nouvelle gouvernance pour le cabinet Derote Vatté & Associés Executive Search. Entretien avec Sophie Vatté et Laurent Derote, ses responsables.
Laurent Derote (DVA Executive Search) : « La reprise se confirme dans les recrutements »
Décideurs. Votre cabinet a été rebaptisé Derote Vatté & Associés Executive Search. Que reflète ce changement de nom ?
Laurent Derote. C’est le reflet d’une nouvelle dynamique de partnership que nous avons voulu impulser avec Sophie. Nous assurons ensemble le management général du cabinet, positionné sur des profils de cadres experts, supérieurs et dirigeants dans les secteurs de l’immobilier et de la construction, intégrant l’immobilier du « retail » et de la distribution, et reposant sur des valeurs d’empathie, d’éthique et de transparence.
Sophie Vatté. Nous intervenons en conseil, et ce n’est pas un mot anodin chez nous. Nous écoutons beaucoup, travaillons en amont avec les entreprises que nous accompagnons dans la durée, depuis plus de dix ans pour bon nombre d’entre elles, voire depuis vingt ans, afin d’intégrer leur stratégie, leur évolution et leurs ambitions, de saisir leurs points de différenciation et leur attractivité par rapport au marché des professionnels en poste et qui réussissent. Puis nous agissons en synergie avec elles, conformément aux décisions prises et au brief défini dans une relation de partenariat. Clairement, 60 % de la réussite d’une mission est contenue dans la réalisation de cette première étape de notre travail. Il s’agit de conception, d’une véritable ingénierie du recrutement et des ressources humaines.
Décideurs. Quelles sont les tendances actuelles sur le marché de l’immobilier ? La reprise se confirme-t-elle dans les recrutements ?
L. D. Les anticipations des opérateurs sont effectivement plus positives depuis février dernier, notamment dans le secteur de la promotion résidentielle. Le dispositif Pinel inspire un peu plus confiance et il est plus attractif que le précédent. Il crée donc des anticipations favorables chez les promoteurs. Elles doivent néanmoins être confirmées, d’où une reprise des recrutements en matière de développement et de montage immobilier en premier lieu, parallèlement à des réflexions très actuelles sur la pluralité des canaux de distribution et de commercialisation des programmes, rendant complexe la recherche des directeurs commerciaux idéaux. Aujourd’hui, 40 % de nos missions portent sur le secteur de la promotion, avec de nombreux postes de développement et de direction de centre de profit – agence, région, filiale, direction générale de société, en promotion privée. De façon générale, les fonctions dédiées à l’investissement et à la gestion de biens – property et asset-management – sont les plus représentées ce premier semestre, avec celles dédiées au développement et au montage des opérations immobilières. Les postes plus techniques sont également recherchés. Nous notons aussi une forte hausse des missions de recherche d’administrateur indépendant dans les groupes immobiliers.
S. V. Les nombreux projets de requalification urbaine ont également contribué à impulser une nouvelle dynamique pour les acteurs de la promotion. Prenez l’exemple du concours lancé par la Ville de Paris, baptisé « Réinventer Paris », ou encore l’émulation qui existe aujourd’hui autour de la rénovation des grandes gares parisiennes et régionales. Ce sont de vraies dynamiques qui portent aussi, en région, des villes comme Lyon, Marseille ou Bordeaux.
Décideurs. La nécessité d’améliorer les performances énergétiques des bâtiments a-t-elle un impact sur les recrutements ?
L. D. Cela ne s’est pas traduit par une forte demande de postes plus spécialisés, mais avant tout par la généralisation de sensibilisations et de formations complémentaires, tout particulièrement chez les ingénieurs.
S. V. Il ne faut pas non plus oublier qu’aujourd’hui les directeurs du développement durable ne sont plus uniquement cantonnés à ce poste. Ils ont élargi leurs fonctions et s’occupent souvent de RSE, voire de communication.
Décideurs. Qu’en est-il des secteurs du retail et de la distribution ?
S.V. Traditionnellement, c’est un secteur dans lequel nous sommes fortement positionnés. Il nous est arrivé, dans nos expériences mutuelles, de réaliser jusqu’à 50 % de notre activité dans le retail. Pour ces cinq premiers mois, le secteur représente près d’un tiers de nos missions, avec des demandes portant essentiellement sur la commercialisation d’espaces commerciaux : « leasing manager » ou « head of leasing », sur des profils d’asset-manager spécialisé, de directeur de centre commercial ou encore de directeur technique. Les responsables et directeurs du développement dans la promotion spécialisée, de l’expansion chez les grandes enseignes, postes « phares » s’il en est et que nous connaissons bien, ont été moins présents en ce début d’année 2015, même si des postes de développement sont recherchés dans certaines foncières.
Décideurs. Quelles sont les motivations premières des candidats ?
L. D. L’envie de changer de terrain de jeu et d’être stimulé intellectuellement par de nouvelles problématiques. La routine est souvent un déclic. Mais nous voyons aussi apparaître une autre motivation : l’image de soi. Pour des profils ayant entre 28 et 35 ans, rejoindre une nouvelle entreprise offre l’opportunité de repartir d’une page blanche et de laisser derrière soi les erreurs du passé.
Décideurs. Et côté employeurs ?
S. V. Ils tendent aujourd’hui encore à privilégier l’expérience, mais aussi, chez les institutionnels en particulier, la double formation, les beaux diplômes et le bilinguisme.
L. D. N’oublions pas que le marché immobilier fonctionne par cycle. Dès que la reprise est là, les opérateurs de l’immobilier cherchent des personnes immédiatement opérationnelles qui ne vont pas commettre d’erreurs susceptibles de faire perdre du terrain dans la course à la part de marché, ou dans celle de la rentabilité sur un marché de niche.
Laurent Derote. C’est le reflet d’une nouvelle dynamique de partnership que nous avons voulu impulser avec Sophie. Nous assurons ensemble le management général du cabinet, positionné sur des profils de cadres experts, supérieurs et dirigeants dans les secteurs de l’immobilier et de la construction, intégrant l’immobilier du « retail » et de la distribution, et reposant sur des valeurs d’empathie, d’éthique et de transparence.
Sophie Vatté. Nous intervenons en conseil, et ce n’est pas un mot anodin chez nous. Nous écoutons beaucoup, travaillons en amont avec les entreprises que nous accompagnons dans la durée, depuis plus de dix ans pour bon nombre d’entre elles, voire depuis vingt ans, afin d’intégrer leur stratégie, leur évolution et leurs ambitions, de saisir leurs points de différenciation et leur attractivité par rapport au marché des professionnels en poste et qui réussissent. Puis nous agissons en synergie avec elles, conformément aux décisions prises et au brief défini dans une relation de partenariat. Clairement, 60 % de la réussite d’une mission est contenue dans la réalisation de cette première étape de notre travail. Il s’agit de conception, d’une véritable ingénierie du recrutement et des ressources humaines.
Décideurs. Quelles sont les tendances actuelles sur le marché de l’immobilier ? La reprise se confirme-t-elle dans les recrutements ?
L. D. Les anticipations des opérateurs sont effectivement plus positives depuis février dernier, notamment dans le secteur de la promotion résidentielle. Le dispositif Pinel inspire un peu plus confiance et il est plus attractif que le précédent. Il crée donc des anticipations favorables chez les promoteurs. Elles doivent néanmoins être confirmées, d’où une reprise des recrutements en matière de développement et de montage immobilier en premier lieu, parallèlement à des réflexions très actuelles sur la pluralité des canaux de distribution et de commercialisation des programmes, rendant complexe la recherche des directeurs commerciaux idéaux. Aujourd’hui, 40 % de nos missions portent sur le secteur de la promotion, avec de nombreux postes de développement et de direction de centre de profit – agence, région, filiale, direction générale de société, en promotion privée. De façon générale, les fonctions dédiées à l’investissement et à la gestion de biens – property et asset-management – sont les plus représentées ce premier semestre, avec celles dédiées au développement et au montage des opérations immobilières. Les postes plus techniques sont également recherchés. Nous notons aussi une forte hausse des missions de recherche d’administrateur indépendant dans les groupes immobiliers.
S. V. Les nombreux projets de requalification urbaine ont également contribué à impulser une nouvelle dynamique pour les acteurs de la promotion. Prenez l’exemple du concours lancé par la Ville de Paris, baptisé « Réinventer Paris », ou encore l’émulation qui existe aujourd’hui autour de la rénovation des grandes gares parisiennes et régionales. Ce sont de vraies dynamiques qui portent aussi, en région, des villes comme Lyon, Marseille ou Bordeaux.
Décideurs. La nécessité d’améliorer les performances énergétiques des bâtiments a-t-elle un impact sur les recrutements ?
L. D. Cela ne s’est pas traduit par une forte demande de postes plus spécialisés, mais avant tout par la généralisation de sensibilisations et de formations complémentaires, tout particulièrement chez les ingénieurs.
S. V. Il ne faut pas non plus oublier qu’aujourd’hui les directeurs du développement durable ne sont plus uniquement cantonnés à ce poste. Ils ont élargi leurs fonctions et s’occupent souvent de RSE, voire de communication.
Décideurs. Qu’en est-il des secteurs du retail et de la distribution ?
S.V. Traditionnellement, c’est un secteur dans lequel nous sommes fortement positionnés. Il nous est arrivé, dans nos expériences mutuelles, de réaliser jusqu’à 50 % de notre activité dans le retail. Pour ces cinq premiers mois, le secteur représente près d’un tiers de nos missions, avec des demandes portant essentiellement sur la commercialisation d’espaces commerciaux : « leasing manager » ou « head of leasing », sur des profils d’asset-manager spécialisé, de directeur de centre commercial ou encore de directeur technique. Les responsables et directeurs du développement dans la promotion spécialisée, de l’expansion chez les grandes enseignes, postes « phares » s’il en est et que nous connaissons bien, ont été moins présents en ce début d’année 2015, même si des postes de développement sont recherchés dans certaines foncières.
Décideurs. Quelles sont les motivations premières des candidats ?
L. D. L’envie de changer de terrain de jeu et d’être stimulé intellectuellement par de nouvelles problématiques. La routine est souvent un déclic. Mais nous voyons aussi apparaître une autre motivation : l’image de soi. Pour des profils ayant entre 28 et 35 ans, rejoindre une nouvelle entreprise offre l’opportunité de repartir d’une page blanche et de laisser derrière soi les erreurs du passé.
Décideurs. Et côté employeurs ?
S. V. Ils tendent aujourd’hui encore à privilégier l’expérience, mais aussi, chez les institutionnels en particulier, la double formation, les beaux diplômes et le bilinguisme.
L. D. N’oublions pas que le marché immobilier fonctionne par cycle. Dès que la reprise est là, les opérateurs de l’immobilier cherchent des personnes immédiatement opérationnelles qui ne vont pas commettre d’erreurs susceptibles de faire perdre du terrain dans la course à la part de marché, ou dans celle de la rentabilité sur un marché de niche.