Atos souhaite racheter Gemalto pour 4.3 milliards d’euros
Le leader européen de la carte à puce est en difficulté depuis quelques mois. Le cours de ses actions a baissé de 38 % en 2017 et les ventes de ses cartes ont chuté de 25 % au cours du dernier trimestre. Pour faire face à ces mauvais résultats, Gemalto avait même annoncé le 30 novembre dernier une réduction de 10 % de ses effectifs en France, soit 288 postes sur 2 800. Mais la récente déclaration de Thierry breton, PDG d’Atos pourrait bien venir changer la donne : « Nous proposons d’acquérir l’intégralité de Gemalto de façon amicale pour quarante-six euros par action » a-t-il annoncé le lundi 11 décembre. Cela constituerait une prime de 42 % par rapport au dernier cours de l’entreprise, ajoute Atos dans un communiqué.
Un gros marché en cybersécurité
Cette offre, d’un montant de 4,3 milliards d’euros, a été transmise au conseil d’administration de Gemalto. La Banque publique d’investissement française, principal actionnaire du spécialiste de la sécurité numérique, serait favorable à ce rachat. Le rapprochement de ces deux entreprises, fortes de 100 000 salariés du côté d’Atos, et de 15 000 collaborateurs du côté de Gemalto, formerait « de loin le premier acteur européen », exprime Thierry Breton. Ces deux entreprises présentent de nombreuses similitudes en matière de cybersécurité et de paiement électronique : « Nous partageons le même ADN. Nous sommes deux groupes d’ingénieurs. Il y a une très grande complémentarité entre nos activités », a déclaré le président d’Atos. Pour le PDG du groupe Atos, qui a vu son bénéfice augmenter de 39,6 % l’an dernier, « cette offre permettrait de créer un leader mondial en technologie et en cybersécurité », en développant ses activités dans l’internet des objets et d’intelligence artificielle. Gemalto n’a pas encore réagi à cette annonce.
Coline Ziegler (@colineziegler)