Catherine Estrampes prend la tête de GE Healthcare Europe

Il y a du changement du côté de Buc (78) où se trouve le siège de la branche européenne de GE Healthcare, l’un des leaders mondiaux de l’équipement médical, en particulier dans le domaine de l’imagerie. Jean-Michel Malbrancq a quitté son poste de CEO Europe après sept années de service, remplacé par Catherine Estrampes, actuelle Imaging Leader qui a commencé à travailler au sein de l’entreprise en 1988.

Au cours de sa carrière, elle a occupé divers postes à responsabilités aussi bien aux États-Unis qu’en Europe en tant que directrice marketing ou encore general manager. « Catherine apporte une solide expérience acquise au cours de sa carrière chez GE, commente Kieran Murphy, CEO de GE Healthcare. Sa vision et ses qualités de leader seront des aouts clés pour continuer à développer nos activités dans la région. »  

Le navire dont elle prend ainsi la tête est l’un des voiliers les plus importants de la flotte, GE Healthcare étant très présent sur le Vieux Continent avec 14 000 employés, 160 sites dont 25 sites de production. L’entreprise continue d’ailleurs régulièrement d’y investir, en particulier en France où elle se trouve depuis 1984.

L’un des principaux dossiers qui attend la nouvelle présidente est celui du nouveau modèle de mamographes, Senographe Pristina, dont la société a entamé la production fin 2016 sur son site de Buc. Cette perle de technologie permet de limiter l’inconfort de l’examen, d’améliorer la précision de l’imagerie et pourrait avoir un effet très positif sur le dépistage du cancer du sein. Pour autant, l’innovation a un prix. En l’occurrence, celui de l’appareil serait en Europe de 250 000 euros. Cela n’a pas manqué de provoquer de vives réactions dans un contexte où la Cnam (Caisse nationale de l’assurance maladie) entend faire baisser le prix des actes d’imagerie.

Une telle évolution pourrait affecter négativement les ventes de matériel d’imagerie qui sont l’une des raisons évidentes du coût élevé de tels examens. Ce qui serait d’autant plus problématique que la France est un marché essentiel pour l’entreprise comme le souligne Jean-Michel Malbrancq aux Échos : « Avec un marché fixé annuellement à quelque 800 millions d'euros, la France occupe une place importante en Europe. »

Des défis à la hauteur de son expérience attendent déjà la nouvelle présidente qui doit faire ses preuves. Mais après tout, à vaincre sans périls, on triomphe sans gloire.

Maxime Benallaoua (@Maxdesinternets)