Diversité : la télé et la radio françaises à la traîne
Le bilan réalisé par le régulateur de l’audiovisuel en matière de représentation de la diversité de la population française à la télévision et à la radio est négatif. Par exemple, alors que les catégories socio-professionnelles favorisée (CSP+) regroupent 20 % des Français, ils sont représentés à 75 % dans les médias. Les jeunes sont quant à eux laissés pour compte puisqu’alors que 20 % de la population a moins de 20 ans, 9 % seulement des personnes indexées se situent dans cette tranche. Le déséquilibre est encore plus grand chez les plus de 65 ans (4 % de personnes indexées contre 19 % de la population) et chez les handicapés (0,8 % contre environ 20 %).
Le traitement de la pauvreté
Pour faire évoluer ces chiffres, le CSA préconise dix mesures au titre desquelles figurent l’incitation des chaînes de télévision à prendre des engagements chiffrés, à dresser un bilan annuel, à améliorer la formation du personnel, à s’inspirer des bonnes pratiques américaines et allemandes ou encore créer des ateliers d’écriture de scénarios de fiction ouverts aux jeunes talents. Et au centre de ces propositions très scolaires, le CSA aborde un sujet de fond : le traitement de la pauvreté comme sujet d’information sur les antennes.
La loi n° 2017-86 du 27 janvier 2017 relative à l’égalité et à la citoyenneté confie au CSA le soin de « veiller à ce que la diversité de la société française soit représentée dans les programmes des services de communication audiovisuelle et que cette représentation soit exempte de préjugés. » Et conformément à une autre loi de 1986, le régulateur doit présenter au Parlement l’état de cette représentation, ses actions menées pour y contribuer et ses propositions pour l’améliorer dans l’avenir. Son utilisation en revanche n’est pas précisée.