Murdoch surfe sur le Brexit
Rupert Murdoch, le milliardaire australo-américain, ne pouvait pas rêver de meilleurs présages pour finalement s'emparer du britannique Sky. Depuis sa tentative infructueuse remontant à 2010, le scandale des écoutes téléphoniques – qui avait frappé des journaux dont il est propriétaire – s'est apaisé, de même que les frayeurs politiques locales liées à une éventuelle concentration dans le secteur – rassurées par la réorganisation des activités du magnat des médias entre News Corp (les journaux) et 21st Century Fox (télévision, cinéma). Si cela ne suffisait pas, l'appréciation du dollar/pound (+ 15 %) depuis le Brexit lui fera dépenser moins d'argent (11 MD£) pour s'offrir 69 % des actions qui lui manquent dans Sky, chaîne de télévision payante et fournisseur d'accès Internet au Royaume-Uni mais aussi en Allemagne, en Italie, en Irlande et en Autriche. Le board de Sky semble favorable au projet de fusion mais déjà des voix s'élèvent pour la défense d'un journalisme indépendant outre-Manche. Concernant l'indépendance d'ailleurs, cette opération sera un bon test pour tester celle de Theresa May vis-à-vis des grands groupes et du M&A.
FS