Le télécom américain, qui avait mis 4,8 milliards de dollars sur la table pour racheter le cœur d'activités de Yahoo, négocierait désormais à la baisse.
Verizon-Yahoo : les liaisons dangereuses
L'opération envisagée entre Verizon et Yahoo n'est pas de tout repos : alors que l'on croyait le deal entériné sur la base de 4,8 milliards de dollars, le télécom américain négocierait désormais à la baisse, et ce à la suite des révélations tardives de Yahoo concernant une cyberattaque d'ampleur qu'elle aurait subi avant le signing. Comme le précise Fran Shammo, directeur financier de Verizon, son groupe revoit les options qui s'offrent à lui au regard de cette « faille extrêmement large » qui pourrait avoir un impact significatif sur la valeur des actifs visés. Au-delà des chiffres, on peut s'étonner, d'une part, que l'acheteur n'ait pas constaté ce hack – qui concernerait 500 millions de comptes Yahoo – plus tôt lors des due diligences, et d'autre part, que la cible n'ait pas divulgué ces informations essentielles. Pour se justifier, le groupe dirigé par Marissa Mayer aurait expliqué à son partenaire que l'attaque ne ciblait en fait qu'une poignée de comptes. Est-ce que cela suffira à maintenir la transaction en l'état ? Difficile à dire tant Yahoo semble toujours plus fragilisé. Cependant, Verizon n'est pas souverain non plus, l'entreprise ayant présenté des résultats en baisse au troisième trimestre. Yahoo est un sujet prioritaire qui doit lui permettre de porter sa croissance grâce à la publicité en ligne, et ainsi limiter les effets négatifs de la concurrence dans les abonnements mobiles.
FS
