CEO cofondateur de l'ex-pépite tricolore Algolia, Nicolas Dessaigne n'y va pas par quatre chemins pour annoncer son ambition : être les meilleurs dans la sous-partie du search dédiée à l'envoi de requêtes par l'utilisateur.

Dealmakers. Comment définir simplement l'activité d'Algolia?
Nicolas Dessaigne.
Nous sommes une API de recherche, un moteur de recherche disponible en Saas dans le cloud. Algolia aide les développeurs à délivrer une excellente expérience de recherche dans leurs propres sites web ou applications mobiles. A date, nous travaillons notamment avec Twitch, la première plate-forme de partage de vidéos pour la communauté gaming ou bien Periscope, le service de streaming video en direct. Si l'on prend Google, son rayonnement est superbe en ce qu'il éduque tout le monde à s'attendre à une excellente expérience de recherche. Mais c'est presque impossible pour les développeurs de délivrer une telle qualité dans leur propres sites et applications. C'est ce qu'on leur permet de faire : égaler et même surpasser cette expérience.

D'un point de vue technique, quel est le travail de vos équipes?
L'axe principal de travail est de récupérer les données que les clients vont nous fournir pour ensuite les indexer. L'indexation doit être faite de manière très intelligente pour que les résultats de recherche, générées après chaque lettre saisie par l'internaute, soient les plus pertinents et rapides possibles. L'autre question est celle de la commercialisation de l'offre. Nous en avons deux types de clients : la communauté des développeurs (souvent des PMEs) qui s'inscrivent directement sur le site, et la short tail des plus grands comptes qui ont des besoins beaucoup plus important et nécessite une infrastructure dédiée. Au total, Algolia a plus de 2 000 clients dans 100 pays et sert plus de 15 milliards de requêtes par mois.

Algolia est un projet purement français au départ. Pouvez-vous retracer son parcours, plébiscité par les entreprises comme les investisseurs?
Algolia est né en octobre 2012. Au départ, nous avons travaillié avec mon associé sur un projet de moteur de recherche mobile fonctionnant en local sur le téléphone, sans nécessiter de connexion Internet. Techniquement, le produit était de grande qualité mais le marché n'était pas au rendez-vous. Nous avons alors recentré nos travaux sur une offre SaaS. Notre objectif : être les meilleurs dans la sous-partie du search dédiée à l'envoi de requêtes par l'utilisateur. Si le succès de nos clients est notre premier motif de satisfaction, nous sommes aussi très fiers d'avoir été classé dans le top 20 du Cloud 100 Rising Stars de Forbes.

Tout cela n'aurait pas été possible sans une equity story impeccable?
Certainement. En octobre 2012, Julien Lemoine et moi étions les deux seuls associés. En 2013, après quelques mois de beta testing de notre offre SaaS, nous savions que notre solution était répondait à un vrai problème. Une première levée de fonds a eu lieu à l'été 2013 pour 1,2 million d'euros auprès de souscripteurs européens. Le produit a ensuite été lancé, soutenu par un recrutement ciblé. Après cela, nous avons rejoint le célèbre incubateur Y Combinator, date à laquelle Algolia est devenu américain. Mi-2014, nous collectons 1,3 million de dollars tout en se laissant l'opportunité de lever davantage plus tard. Ce que nous faisons en 2015 avec 18 millions de dollars auprès d'Accel Partners notamment.

 

FS

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