Avec Bainient, Teads fait un nouveau saut technologique
Mi-septembre, la température extérieure reste exceptionnellement élevée. Sur votre lieu de travail, devant un ordinateur surchauffant, la climatisation fait cruellement défaut. Vous êtes en train de lire un article en ligne lorsqu’une publicité vidéo de glaces fraîches et savoureuses apparaît entre deux paragraphes. Adapter le contenu et la forme des publicités vidéo en ligne selon le profil de l’internaute, sa localisation et les données extérieures, c’est désormais ce que va pouvoir intégrer à son offre le groupe Teads.
La première plate-forme capable d’insérer de tels formats dans les articles publiés par les médias a fait l’acquisition de la société anglaise Brainient, spécialiste des technologies permettant de personnaliser les publicités vidéo en temps réel.
C’est donc dorénavant sous le nom de Teads Studio que Brainient va proposer aux utilisateurs une expérience plus engageante, plus interactive, au format plus attirant. Jusqu’ici horizontales, les publicités vous feront désormais tourner la tête à la verticale, et même à 360 degrés en vous plongeant dans la réalité virtuelle sur les smartphones.
Cette acquisition va permettre à Teads de renforcer sa stratégie de développement et de proposer une offre encore plus innovante à sa clientèle composée de géants de la presse comme Le Monde ou le Guardian, et aux clients actuels de Brainient, comme ITV ou Yahoo. Stratégie que le groupe français a déjà amorcé en août dernier avec une levée de fonds à hauteur de 43 millions d’euros. Déjà présent au Japon et à Singapour, Teads compte sur cette rentrée d’argent pour partir à la conquête du marché chinois.
Selon une étude récente commandée par Brightcove sur la tolérance publicitaire, 21 % des consommateurs européens souhaiteraient que les publicités vidéo soient mieux ciblées et 58 % seraient plus enclins à tolérer les publicités vidéo en ligne si elles étaient interactives. Le pionnier de telles vidéos, codirigé par Pierre Chappaz (président exécutif) et Bertrand Quesada (CEO) semble donc avoir de beaux jours devant lui. Google et Youtube n’ont cas bien se tenir.
Article de Marion Robert