L’hébergeur OVH s’ouvre au marché nord-américain
L’entreprise française, très convoitée et basée à Roubaix, fait un bond en avant et change de stratégie avec l’ouverture de son capital à des investisseurs américains. Par le passé, elle a fait uniquement appel aux banques pour se financer (Un prêt de 140 millions d’euros en 2013 et un emprunt de 267 millions d’euros fin 2014). Connue pour avoir hébergé les documents diplomatiques de WikiLeaks sur ses serveurs et pour sa protection de données, la société OVH gère actuellement l’hébergement de 18 millions d’applications web et réalise un chiffre d’affaires de 254 millions d’euros. Le processus d’acquisition d’une part minoritaire de cette dernière a été organisé par BNP Paribas. Les fonds américains ont ainsi devancé le holding AFM (propriétaire d’Auchan), le fonds Warburg Pincus, le fonds private equity de Goldman Sachs ainsi que la Caisse de dépôt et placement du Québec. KKR et Towerbook investiraient également 300 millions d’euros pour soutenir la croissance du groupe français et financer la construction de nouveaux datacenters. Un montant qui valoriserait OVH autour de 1,5 milliard d’euros, soit plus de dix fois son Ebitda. Grâce à ce soutien, l’hébergeur tricolore souhaite concurrencer les géants du cloud tels qu’Amazon, Microsoft et Google et investir un milliard d’euros d’ici à cinq ans en vue d’accroître sa présence aux Etats Unis, à Singapour et en Australie, pour compléter son offre et proposer des solutions d’hébergements plus proches géographiquement de ses clients.
Crédit photo : OVH
LB