Le chiffre du jour : 59 %
Sur les 400 responsables interrogés par l’étude, plus de la moitié pensent la même chose pour les activités de trading, d’analyse financière ou encore de gestion de portefeuille. Face à cette technologie révolutionnaire, certains restent sceptiques. Outre la suppression inévitable de plusieurs milliers de postes, une série de risques sort régulièrement du lot. Concernant la stabilité du marché de l’industrie financière par exemple, 56 % estiment que l’IA va favoriser l’arrivée de petits concurrents. Un point négatif pour les acteurs déjà en place. Par ailleurs, les dirigeants ont peur que les algorithmes soient exposés à trop d’informations, ce qui réduirait leur capacité à trouver des corrélations pertinentes. Pour ne rien arranger, les sondés se rappellent peut-être des 440 millions d’euros perdus en 2012 par Knight Capital, un spécialiste du trading à haute fréquence, à la suite d’un bug électronique dans son système de calcul. De quoi renforcer l’anxiété liée aux erreurs de programmation. À cela, l’intransigeance naissante des normes de confidentialité des données utilisées augmente également le niveau d’inquiétude. Sur le plan juridique, près de la moitié des sondés considèrent que leur entreprise pourrait avoir du mal à cerner les risques de cette nouvelle technologie. Même constat pour les organismes de régulations. Pour 60 % des personnes interrogées, les normes en vigueur ne sont pas suffisamment abouties pour encadrer l’intelligence artificielle. Cependant, ils sont nombreux à penser qu’elle serait bénéfique, notamment pour adapter la politique de crédit (69 %), ou améliorer la compétitivité des services (64 %). Sans oublier qu’elle permettrait d’élever la rentabilité de leur groupe.
RT