Safran I&S : le private equity tient son dossier de place
Les plus grands financiers au monde se pressent au portillon de Safran afin de repartir avec sa filiale, Safran I&S, pour une somme qui devrait la valoriser autour de 2 MD€. Spécialisée dans l'identification biométrique, la cible n'est pas une proie facile dans la mesure où ses activités touchent à la sécurité nationale en France ainsi qu'aux États-Unis, là où elle travaille avec le Pentagone, le FBI et un nombre important d'agences gouvernementales et locales. En France, Safran I&S est surtout connue pour fournir les aéroports en solutions d'identification digitale des criminels et pour son implication dans le développement du PNR, l'outil visant à prévenir les risques de terrorisme grâce au recensement des données des passagers. En ce sens, la plupart des investisseurs potentiels ont décidé de former des équipes franco-américaines. KKR s'appuie sur les entrepreneurs Jacques Veyrat et Xavier Niel tandis que Carlyle s'associe à Eurazeo. D'autres grands noms du private equity sont en lice : CVC, Astorg, Silver Lake-PAI, Goldman Sachs-Wendel ou encore l'américain Bain qui s'est adjoint les services d'Ardian et de Predica. La concurrence ne s'arrête pas là puisque le troisième fonds d'investissement au monde, Apollo, décide de la jouer solitaire, et que les industriels Atos, Gemalto, Oberthur, NEC et 3M comptent aussi jouer leurs atouts. Début de réponse prévu le 17 juin, date de la remise des offres indicatives.
Conseil financier cédant : Lazard, Société Générale
FS