Le chiffre du jour : 800 M$
Une annonce surprenante puisque la société valait encore neuf milliards de dollars l’année dernière. La start-up fondée en 2003 dans la Silicon Valley avait atteint le statut de licorne en quelques mois. Désignée comme la plus jeune et riche « self-made women » des États-Unis, la créatrice de 32 ans qui souhaitait faciliter les tests sanguins par la technologie était adulée par les médias. Une petite piqûre au doigt devait permettre aux laboratoires de faire les analyses nécessaires pour 240 maladies. Après la révélation de quelques failles dans le système, la cotation du groupe a fait le grand saut. Une enquête menée par le Wall Street Journal a notamment remis en cause la fiabilité des méthodes de prélèvement. Des doutes qui ont mis la puce à l’oreille de l'organisme fédéral américain de réglementation et de contrôle des marchés financiers (SEC), qui a lui aussi lancé les investigations. Résultat, Helizabeth Holmes est soupçonnée d’avoir volontairement surestimé le potentiel de son entreprise pour convaincre les investisseurs à s’engager. Encore multimilliardaire en 2015, la fondatrice serait désormais ruinée. Son calvaire pourrait continuer si les résultats de l’enquête menée par la SEC confirment les accusations. Une situation qui pose des questions quant à l’engouement exagéré des investisseurs pour les biotech californiennes. Ces derniers ne semblent pourtant pas avoir retenu la leçon. La start-up Samumed, fondée par Soman Kibar et qui souhaite faire repousser les cheveux des personnes chauves, est valorisée à douze milliards de dollars. Elle n’a pourtant montré aucun résultat probant jusqu’ici.
RT