Olivier Carvin (Groupe Maranatha) : « Les refus des banques nous ont permis de nous développer plus rapidement »

Décideurs. Comment définiriez-vous votre stratégie de croissance ?

Olivier Carvin. Le groupe travaille sur une stratégie de croissance externe. En 2000, Maranatha comptait trois hôtels, dix en 2011 puis il est passé à 48 en 2014 et à 60 aujourd’hui. Nous choisissons toujours les biens hôteliers dans des endroits stratégiques, au cœur de ville ou dans des environnements exceptionnels. Ensuite, en s’associant à des designers de renom, le groupe rénove les hôtels pour les faire monter en gamme, les positionner sur un segment « luxe » et ainsi apporter une rentabilité optimum.

Décideurs. Quelles ont été les clés du succès de votre croissance ?

O. C. Maranatha est le seul acteur à conjuguer levées de fonds, achats, rénovations et gestion d’hôtels. Les hôtels sont le métier du Groupe Maranatha et davantage qu’un savoir-faire, c’est une passion.
Depuis quinze ans, le groupe s’attache à donner à chacun d’eux : qualité de service, confort et accueil sur des sites choisis et sélectionnés dans les plus belles régions.

Décideurs. Quels sont les obstacles que vous avez dû affronter pour permettre une forte croissance ?

O. C. Les principales difficultés ont été les banques. L’obtention des financements auprès d’elles s’est révélée est très difficile car notre modèle n’était pas reconnu. Cependant, il faut savoir avancer malgré les difficultés, et je dirai même que ces refus nous ont permis de développer nos projets plus rapidement et de lancer ainsi en 2011 les levées des fonds auprès d’investisseurs privés. Il ne faut jamais baisser les bras et savoir transformer les obstacles en force.

Décideurs. Quels conseils donneriez-vous aux entrepreneurs qui visent une forte croissance ?

O. C. Selon moi, l’élément essentiel pour supporter une forte croissance est le montant des capitaux propres qui doit être le plus élevé possible. Plus les capitaux sont conséquents, plus les relations avec les partenaires bancaires sont faciles.

Décideurs. Pour financer leur croissance, quels conseils donneriez-vous aux entrepreneurs à l’aune de votre propre expérience ?

O. C. Je vois deux choses fondamentales à la constitution d’un projet : avoir une réflexion approfondie de tous les éléments du projet (l’organisation, le montage, les besoins, les moyens, les risques…) mais aussi réfléchir à un projet novateur.

Décideurs. Comment avez-vous géré votre levée de fonds et vos relations investisseurs ?

O. C. Concernant les levées de fonds, celles-ci se sont principalement faites par l’intermédiaire de réseaux de professionnels. Cependant, que cela soit pour les levées de fonds ou pour les investisseurs, nous privilégions le contact direct et les rencontres « sur le terrain ». Je pense que le rapport humain facilite beaucoup les échanges et j’incite donc mes équipes, tant finance qu’exploitation, à se déplacer et à aller rencontrer les hommes. Enfin, la transparence est un atout majeur dans les relations que nous créons, elle est la base d’une bonne collaboration.