Le numéro un français et européen de l'hôtellerie de plein air était jusqu’en juillet dernier détenu majoritairement par 21 Centrale Partners. C’est aujourd’hui le fonds d’investissement Permira qui en est le principal actionnaire. Olivier Ganivenq se confie sur ce passage de témoins et nous dévoile ses ambitions pour les prochaines années.

Décideurs. L’arrivée en 2011 de 21 Centrale Partners au capital de Vacalians Group vous a permis de franchir un palier important dans votre développement. Pour passer la seconde étape, vous avez choisi de vous associer aux fonds Permira. Pourquoi avoir opté pour un autre fonds d’investissement ?

Olivier Ganivenq. Il était logique qu’après un partenariat de cinq ans, 21 Centrale Partners ait souhaité passer la main. Nous aurions pu faire le choix de l’indépendance ou envisager un rapprochement industriel, la question se posera peut-être un jour. Toujours est-il que poursuivre notre développement en nous appuyant sur un fonds d’investissement nous est apparu comme la voie la plus sûre. En outre, les équipes des fonds de private equity nous apportent une vision stratégique et des ressources que peu d’acteurs sont en capacité de nous offrir. Dans ce cadre, le choix des fonds Permira s’est imposé à nous. À l’arrivée en 2011 de 21 Centrale Partners au capital de Vacalians, nous étions encore une PME de taille intermédiaire. Aujourd’hui nous sommes une société d’envergure européenne. C’est pourquoi, nous avons voulu soutenir notre internationalisation en nous associant avec les fonds Permira, dédiés aux sociétés ayant une taille mature. .

 

Décideurs. L’arrivée des fonds Permira s’est accompagnée d’une réorganisation de votre offre commerciale. À quel besoin cet aménagement répond-il ?

O. G. La stratégie de développement à l’international initiée par le groupe nous a conduit à réaliser l’acquisition début 2015 de la société écossaise Canvas Holidays. Ce rapprochement très structurant s’est fort logiquement accompagné d’une adaptation de notre offre commerciale afin de mieux intégrer l’ensemble de nos destinations et de mieux adresser nos clientèles respectives. Dans cette perspective, nous avons renforcé et structuré nos plates-formes de distribution à la fois en Europe du Nord et en Europe du Sud autour de nos deux maques emblématiques Canvas et Tohapi. Ce redéploiement stratégique doit nous permettre de renforcer l'internationalisation de notre clientèle.

 

Décideurs. L’acquisition de la société écossaise Canvas Holidays témoigne de votre volonté de vous développer à l’international. Une opération qui vous offre une meilleure présence en Europe du Nord (Allemagne, Belgique…). Quelles ont été les principales difficultés auxquelles vous avez dû faire face ? Quelles seront les prochaines étapes de votre développement ?

O. G. Le développement à l’international n’a pas rencontré de résistance particulière de la part de nos équipes. Bien au contraire, nous avons ressenti une véritable envie de participer à cette belle aventure. La principale difficulté est en réalité d’ordre culturel. Sur le papier, il n’est pas aisé de marier une entreprise du sud de la France et une société écossaise. Les difficultés inhérentes à la barrière de la langue ne sont pas à sous-estimer. Le sujet des systèmes d’information est également important. Une fois l’opération de croissance externe réalisée, le travail ne fait que commencer. Cela impose une grande disponibilité, une écoute attentive, et du temps pour que l’intégration des différentes équipes se passent dans les meilleures conditions. Pour les prochaines années, notre priorité est d’accroître nos positions auprès de la clientèle nord-européenne tout en développant notre offre de destinations dans les pays recherchés par ces clients (Croatie, Espagne, Portugal...).  Parallèlement, nous travaillons « l’expérience client », pour soutenir notre promesse de vivre une expérience vacances réussie. Cet engagement se retrouve dans l’identité de notre marque et dans nos différents lieux de vacances.

 

Décideurs. Le premier trimestre 2016 a commencé tambour battant puisque vous avez annoncé l’acquisition de deux nouveaux campings, l’un en Vendée, l’autre en Pays-de-Loire. Les opérations de croissance externe sont-elles le plus sûr moyen de faire croître votre activité ?

O. G.  Une opération de croissance externe n’est pas forcément le plus sûr moyen d’y arriver mais, dans nos marchés, c’est l’un des outils à notre disposition pour y parvenir si elle est ciblée et présente des leviers de création de valeur importants. Elle devient alors un levier parfaitement complémentaire de la croissance organique.

 

Propos recueillis par Aurélien Florin

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