Philippe Lamazou (Circet) : « Nous avons actuellement plusieurs cibles de croissance externe à l’étude »
Décideurs. Vous avez récemment accueilli comme actionnaire majoritaire CM-CIC Investissement. Quels sont les éléments qui ont fait pencher la balance en faveur de ce fonds ?
Philippe Lamazou. Notre choix s’est effectivement porté sur CM-CIC pour plusieurs bonnes raisons. D’une part, l’ampleur et la nature des fonds investis par CM-CIC Investissement. Ce sont en effet les fonds propres de la banque pour plus de 2 milliards d’euros qui sont investis. Ceci en fait un acteur extrêmement puissant et souple. Puissant afin de pouvoir compléter les montants investis dans le cadre de croissances externes et souple car la durée de l’investissement est calée sur le projet industriel. D’autre part, nous avons été séduits par la qualité, la motivation et la détermination des interlocuteurs.
Décideurs. Cette opération permet à l’équipe dirigeante de s’associer de manière encore plus importante au projet. Quelles ont été les principales attentes des managers lors de ce MBO ?
P. L. Les fondateurs avaient affiché leur volonté d’accueillir au capital un grand nom du capital-investissement afin de donner toutes les garanties à nos clients sur la solidité et l’adaptation de la structure financière de Circet vis-à-vis de nos ambitions. Avec 290 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2015 et 35 % de croissance moyenne sur les trois dernières années, nos clients nous confient régulièrement des marchés plus importants et sur de plus longues durées, avec des notions de « clé en main » et d’évolution continue nous leur devions de nous doter des moyens de nos ambitions. Nous souhaitions également accueillir au capital un investisseur capable de nous accompagner sur les projets de croissance externe. Le secteur des télécoms est en constant mouvement et se concentre rapidement. Circet en sa qualité de leader des prestataires d’infrastructures télécom est un acteur naturel de cette concentration. Nous avons d’ailleurs actuellement plusieurs cibles à l’étude.
Décideurs. Quelles sont les ambitions du groupe Circet pour les prochaines années ?
P. L. Circet ambitionne de continuer à accompagner ses clients dans leur évolution. Les opérateurs ont des ambitions très importantes dans le déploiement des réseaux THD fixes et mobiles dans un contexte de forte compétition. Ils concentrent donc leurs budgets sur les fournisseurs les plus puissants, les plus fiables et les plus compétitifs. Circet en est un ! Nous souhaitons par ailleurs profiter de la formidable opportunité que représente le « plan France THD » pour notre profession.
Décideurs. Vous travaillez déjà pour l’ensemble des acteurs de premier plan du secteur des télécoms, à la fois des équipementiers, des opérateurs ou des collectivités sur l’ensemble du territoire français. Votre croissance passe-t-elle désormais par des opérations de croissance externe ?
P. L. Oui, nous travaillons dès à présent pour tous les principaux donneurs d’ordre du secteur, mais cela ne veut pas dire que notre croissance est derrière nous. Entre les opérateurs qui concentrent le nombre de leurs fournisseurs et les volumes qui augmentent pour les prestataires les plus puissants capables de développer des offres « verticales » et le « plan France THD » qui prend son envol, nous sommes confiants sur notre capacité à continuer notre développement. Un développement qui ne nous empêche pas de nous intéresser de près aux dossiers de croissance externe.
Décideurs. Souhaitez-vous vous développer à l’international ?
P. L. Non, car nous mettons toute notre énergie sur notre développement en France et il y a encore beaucoup à capter pour Circet.