La cession de Defence Electronics à KKR pour 1,1 MD€ correspond à la volonté de l’avionneur européen de se concentrer sur l’aérien uniquement.

Dans le cadre du plan « Orlando », le CEO d’Airbus Tom Enders avait dès 2014 précisé que le groupe se délesterait d’un certain nombre d’actifs non stratégiques sortant du périmètre de la pure aviation civile ou militaire. Une première étape est donc validée avec la vente de son activité d’électronique de défense, Defence Electronics, à la société d’investissement américaine KKR contre un chèque de 1,1 MD€. Cette opération pourrait rapidement être suivie d’autres cessions, l’avionneur envisageant également de se séparer de la branche « sécurité aux frontières » et de sa participation de 23 % au capital de Dassault. Idéalement, Airbus ne conservera que la fabrication d’avions et missiles dans le domaine militaire. C’est une stratégie qui, au-delà de l’impitoyable concurrence de Boeing sur les avions civils, peut s’expliquer par la faible part du militaire dans l’ensemble des revenus du groupe coté (inférieure à 10 %, hors activités spatiales). Cette transaction fait donc passer les business de capteurs militaires, de guerre électronique, d’avionique et d’optronique sous pavillon américain. Cependant, Airbus se laisse la possibilité de rester actionnaire minortiaire de la cible qui a réalisé un chiffre d’affaires d’environ 1 MD€. Côté acheteur, la probabilité est grande qu’une politique de croissance externe s’engage outre-Atlantique.   

 

FS

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