Publicité et poésie : ce que prévoit Twitter pour 2016
Twitter peine à faire son nid. Si les pertes du site ont diminué à la fin de l’année 2015 et les revenus augmentés, les profits ne viennent toujours pas. Le prix de l’action est passé de 51 dollars en avril, lorsqu’il était question de son rachat par Google, à 19 dollars en janvier, soit une baisse de la valorisation de vingt milliard de dollars et de 20 % depuis le début de l’année. Une situation qui laisse planer des doutes quant à la viabilité du business model du site. Contraint de réagir, celui-ci a laissé entendre plusieurs évolutions possibles. À l’occasion du récent CES 2016 de Las Vegas, il a dévoilé de nouveaux procédés publicitaires. L’objectif serait alors de permettre aux marques de sélectionner n’importe quel tweet pour en faire des publicités. L’auteur du message, directement prévenu par Twitter, serait libre d’accepter ou non le détournement commercial de son tweet. Autre mutation possible pour le site de micro-blogging : une nouvelle application permettant de publier des messages pouvant compter jusqu’à 10 000 caractères, au lieu des 140 actuels. Une nouveauté toute relative au vu des nombreux tweets envoyés à la chaîne ou des reproductions de textes en image et qui laisse dubitatifs les financiers. Quoi qu’il en soit, l’annonce n’est pas du tout du goût de certains twittos, revendiquant les messages courts comme la raison d’être du réseau. Une annonce qui en a amusé d’autres. Le Robert s’est notamment emparé de la nouvelle pour laisser court à plusieurs envolées lyriques en proposant aux internautes d’abandonner le langage « kikoulol » : « Lol » deviendrait ainsi « Je m’esclaffe à foison », ou « mdr », « anéanti par un inénarrable badinage »… Une proposition qui élèverait à n’en pas douter le niveau intellectuel du réseau à l’oiseau.
C. C.