Henri Seydoux : Drone d'oiseau
Qui est Henri Seydoux ? « Je suis le piéton de Paris », rétorque l’intéressé. À la tête de Parrot, le spécialiste français des drones grand public et professionnels, ce féru de littérature et de peinture a tout d’un ovni dans l’univers de la tech française. Une particularité qu’il cultive volontiers. « Je ne marche pas à la jalousie, je suis dopé à la croissance », déclare-t-il sans ambages. Pour lui, « les drones vont connaître le même succès que les PC ». Raison de plus pour investir. Et l’homme d’affaires d’annoncer le 20 novembre dernier la plus importante levée de fonds de l’année en France. Trois cents millions d’euros pour propulser Parrot leader d’un marché où il est le challenger avec plus de 80 millions d’euros de ventes réalisées sur le marché des drones de loisir. De quoi susciter des appétits. Ainsi, la BPI devrait acquérir 5 % du capital de la start-up pour trentre-trois millions d’euros, le hedge fund américain HG Vora, déjà détenteur de 10 % du capital, devrait remettre au pot à l’instar du fonds chinois IDG Capital Partners qui ont prévu d’investir respectivement dix millions d’euros. Cette année, la start-up, spécialiste de l’électronique grand public, s’est renforcée dans les drones à usage professionnel en rachetant Airinov. Une acquisition dans la droite ligne de l’évolution de son business historiquement centré sur l’automobile. À ce jour, les drones génèrent une croissance de 139 % et représentent la moitié du chiffre d’affaires. Et à écouter son P-DG, ce n’est que le début…
Décideurs. Sur Twitter vous avez déclaré que 2016 serait « une année sanglante pour le marché des drones ». Pourquoi ?
Henri Seydoux. C’est vrai, je l’ai dit, mais je ne le commente pas. L’industrie se développe très vite depuis que les investisseurs se sont penchés sur ce marché, il y a un an. Parrot doit prendre du muscle pour continuer à être parmi les leaders. Grâce à cette levée de fonds la branche dédiée aux drones professionnels va se renforcer. Des acquisitions sont à prévoir.
Pourquoi on parie sur lui : c’est un leader !
Taux de réussite : 75 %.
Sa réputation : il est perché et n’aime que les sommets
Émilie Vidaud