L’action Twitter a chuté à moins de 26 dollars, retrouvant le montant auquel elle avait été émise en novembre 2013. Une sanction du marché après les résultats moroses du deuxième trimestre 2015.

Lundi 24 août, le titre du réseau social Twitter a connu la plus grosse baisse de son histoire en passant sous les 26 dollars, soit le prix de l’action lors de l’introduction en Bourse de Twitter en novembre 2013. En un an, il a ainsi diminué de plus de 40 % et même de 62 % par rapport à son plus haut niveau atteint en janvier 2014 à 69 dollars.


Des résultats inquiétants au second semestre


À l’instar de l’action Apple, les investisseurs délaissent la valeur Twitter. Pourtant le chiffre d’affaires de 502 millions de dollars, annoncé lors de la dernière conférence trimestrielle, est satisfaisant. Il est d’ailleurs en croissance de 64 % par rapport à l’an dernier. Là où le bât blesse, c’est le nombre d’utilisateurs qui stagne depuis plusieurs mois. Twitter revendiquait « seulement » 316 millions d’inscrits ce trimestre, soit huit millions de plus qu’en mars dernier. C’est beaucoup moins que la firme de Mark Zuckerberg qui affichait 1,44 milliard d’utilisateurs mensuels au 31 mars puis 1,49 milliard au 31 juin.


Redresser la barre


La solution réside peut-être dans la nouvelle plate-forme lancée jeudi par le réseau social. Baptisée « Twitter Audience Platform », elle devrait permettre au groupe de monétiser l’audience des tweets non générés par Twitter, notamment grâce à des tweets sponsorisés. Le réseau espère toucher 700 millions de personnes. L’entreprise a également étendu son partenariat avec Google ce lundi : les messages Twitter pourront désormais apparaître dans la recherche « Desktop ».


Des problèmes de gouvernance en prime


Le P-DG de la firme, Dick Costolo avait présenté sa démission au début de l’été. Si son départ a fait l’unanimité en externe, il était très apprécié des employés. Pour l’instant, Jack Dorsey, l’un des trois cofondateurs, assure l’intérim. Mais cette situation renforce les inquiétudes sur l’avenir de l’entreprise et alimente les rumeurs de rachat. La société fondée par Larry Page est souvent citée comme potentiel acquéreur.


Sophia Sanni Soulé 

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