Si pour certains la finance responsable reste en marge, d’autres redéfinissent leurs priorités d’investissement, plaçant les critères ESG au cœur de leur allocation. Dans ce cadre, les infrastructures sont une réponse évidente : rendement, stabilité et impact durable s’allient, ouvrant de nouvelles portes aux particuliers.

Décideurs. Les infrastructures attirent de plus en plus d’investisseurs privés. Comment expliquez-vous cet engouement ?

Sylvain Sourdain. Cette classe d’actifs offre une option alternative et intéressante aux placements traditionnels. Elle conjugue rendement et visibilité à long terme, grâce à la durée d’investissement et à son potentiel de performance pérenne. Cela répond à une recherche croissante d’investissements stables, notamment face à la volatilité des marchés financiers.

La durée d’engagement ne constitue-t-elle pas un frein pour les investisseurs ?

Pas nécessairement. Les fonds d’infrastructures non cotés prévoient souvent une durée de vie initiale de dix ans, extensible jusqu’à douze ans. Toutefois, les performances sont souvent atteintes rapidement, permettant un retour partiel de liquidité avant l’échéance finale.

Comment ces fonds sont-ils structurés ?

Historiquement, les infrastructures étaient réservées aux institutionnels en raison de tickets d’entrée élevés, souvent supérieurs à cinq millions d’euros. Aujourd’hui, certains fonds en multigestion permettent une diversification dès 100 000 euros, facilitant ainsi l’accès aux investisseurs.

Quels types d’actifs rencontrent le plus de succès ?

Une partie croissante de nos clients est particulièrement sensible aux actifs alignés sur les objectifs ESG et la transition énergétique. Cela inclut des infrastructures innovantes comme les bornes électriques ou les énergies renouvelables, en complément des actifs plus traditionnels, tels que les aéroports par exemple.

Existe-t-il des risques liés à cette classe d’actifs ?

Les risques principaux incluent la dépendance à la réglementation étatique et l’importance du recours au financement dans l’ingénierie financière des fonds d’investissement.

Comment sélectionnez-vous les fonds pour vos clients ?

L’expérience des gérants est primordiale. Nous privilégions les équipes seniors et les fonds répondant aux standards ESG. Enfin, les modalités d’investissement, comme les appels de fonds progressifs et le retour rapide des capitaux, sont importantes à nos yeux afin de maximiser la performance.

Quelle part conseillez-vous d’allouer aux infrastructures dans un portefeuille ?

Nous recommandons d’investir environ 30 % des actifs non cotés d’un portefeuille dans les infrastructures. Pour un client ayant 15 % de son patrimoine alloué au non coté, cela représente environ 5 % de son portefeuille global.

Selon vous, cette classe d’actifs va-t-elle continuer à se démocratiser ?

Les besoins d’investissements dans les infrastructures énergétiques et la transition écologique vont s’accentuer, tout comme la demande des investisseurs privés pour des placements alternatifs et responsables.

Propos recueillis par Marine Fleury

Vient de paraître

Autopromo site Module Guide Immo 300

GUIDE ET CLASSEMENTS

> Guide 2025

Prochains rendez-vous

26 mars 2024
Sommet Entreprises & Croissance 
Innover, Investir, Réussir
CONFÉRENCES ● DÉJEUNER ● REMISE DE PRIX

Voir le site »

26 mars 2024
Family Stories 
Le rendez-vous des entreprises familiales
CONFÉRENCES ● COCKTAIL

Voir le site »
18 juin 2024
Sommet du Patrimoine & de la Performance 
La rencontre des leaders de la gestion de patrimoine
CONFÉRENCES ● DÉJEUNER ● REMISE DE PRIX

Voir le site »
 

Newsletter Patrimoine

Pour recevoir la newsletter de Décideurs Patrimoine, merci de renseigner votre mail

{emailcloak=off}