Après l’acquisition d’Invensys en 2014, le français renforce son pôle software en s’unissant à Aveva.
Le champion français des infrastructures électriques et des automatismes met un nouveau coup d’accélérateur à sa digitalisation en prenant le contrôle du britannique Aveva. En échange d’actions nouvelles, Schneider Electric devrait verser 550 M£ (789 M€) en numéraire à sa cible et placer sous sa direction sa division Schneider Software qui regroupe les activités logiciel d’Invensys (un autre britannique acquis pour 3,3 Md€ en 2014). Sa participation s’élèvera ainsi à 53,5 % du capital, ce qui lui permettra de consolider intégralement Aveva dans ses résultats. L’équipe dirigeante restera en place mais accueillera deux administrateurs supplémentaires nommés par le groupe du CAC40. Par ailleurs, une période de transition est prévue par l’accord. Avant deux ans, Schneider ne pourra ni augmenter sa participation ni retirer le britannique de la cote. Pendant les dix-huit mois suivants, si Schneider souhaite détenir plus de 75 % du capital, il devra obtenir l’accord des administrateurs indépendants et lancer une OPA incluant une prime d’au moins 20 % sur le titre. Opérationnellement, les deux entreprises misent sur la complémentarité de leurs offres et de leur clientèle. Ils détiennent notamment ensemble une solide position outre-Atlantique qui pourrait générer 36 % du chiffre d’affaires de la nouvelle filiale.

Conseils financiers : Aveva : Lazard ; Schneider Electric : Morgan Stanley, Ondra Partners

JHF

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