Il faut sauver le soldat Tati !
Sur le papier, les industriels mis en concurrence pour le rachat de Tati, Agora et de leurs 140 magasins présentent tous l’avantage de bien connaître le secteur de la distribution de biens de consommation et la pratique des prix cassés. De quoi compliquer le choix qui sera fait par le tribunal de commerce de Bobigny dès la semaine prochaine ! Dans les détails, l’offre du consortium constitué de La Foir’Fouille, Centrakor, Stokomani, Maxi Bazar et Dépôt Bingo semble pourtant être supérieure : il est question de conserver 1 257 salariés sur 1 750 et de reprendre 95 points de vente, dont l’historique magasin du boulevard Barbès à Paris. 21,5 millions d’euros seraient mis au travail pour acquérir les stocks et financer le plan de sauvegarde de l’emploi (PSE). De son côté, Gifi et son patron Philippe Ginestet comptent également garder environ 70 % des effectifs mais ils n’alloueraient pas plus de 11 millions d’euros pour les stocks et le PSE. Les jeux ne sont peut-être pas encore faits pour la filiale déficitaire d’Eram… Et la justice vient donc de leur donner une semaine supplémentaire pour affiner leurs offres.
FS