C’est le parrain de la gastronomie française à San Francisco. Installé depuis presque quarante ans aux États-Unis, Roland Passot restaure l’image de la France et cumule quatre étoiles au célèbre classement diligenté par le San Francisco Chronicle. En 2014, c’est d’ailleurs à La Folie que François Hollande a reçu tout le gratin du Net américain. Un déjeuner qui sonne comme une consécration pour le chef français.

Décideurs. Vous avez ouvert La Folie en 1988. Aujourd’hui, tout le monde vous connaît. Vous êtes devenu une institution. Êtes-vous conscient de représenter aux États-Unis la culture gastronomique française ?

Roland Passot. C’est une fierté ! Vous savez j’ai quitté la France à l’âge de 19 ans. J’ai atterri à Chicago. Comme beaucoup, je cherchais à vivre une aventure. J’étais parti pour rester seulement un an. Et puis j’ai découvert que la cuisine française était particulièrement plébiscitée. Alors je suis resté ! J’ai travaillé dans de nombreux établissements à Los Angeles, à San Diego et à Dallas où je me suis marié en 1987. Un an plus tard, nous avons déménagé à San Francisco où nous avons ouvert La Folie. Dans les années 1980, les restaurants français haut de gamme étaient nombreux. Progressivement, ils ont disparu. Avec La Folie, nous diffusons notre héritage culturel gastronomique en travaillant, avec notre savoir-faire français, les produits locaux.

 

Décideurs. Comment avez-vous reçu cet award ?

R. P. C’est fabuleux ! Je ne m’y attendais pas, surtout face à Dominique [Crenn] qui a décroché deux étoiles au Michelin et monte en flèche dans le microcosme de la gastronomie. Sa cuisine moderne séduit beaucoup. 


Emilie Vidaud


Lors des FABA, Roland Passot a remporté le Trophée d’or - « Industrie culinaire »



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