Seulement 12 % des dirigeants d’entreprises américaines installées dans l’Hexagone ont une perception « positive » du pays.
La réunion de vingt-cinq patrons de grands groupes à l’Elysée, qui s’est déroulée le 19 octobre, ne sera sûrement pas suffisante pour inverser une tendance lourde : la France n’arrive plus à séduire les investisseurs étrangers. Et la situation ne cesse de se dégrader. Selon la chambre de commerce américaine en France, seulement 12 % des dirigeants d’entreprises américaines installées dans l’Hexagone ont une perception « positive » du pays. Ils étaient 56 % en 2011, 22 % en 2012 et 13 % en 2013.

Les Américains, premiers investisseurs en France

Ce sondage est d’autant plus inquiétant qu’en 2013 les Américains étaient, avec 122 projets recensés par l’Agence française pour les investissements internationaux (l’Afii) les plus importants investisseurs. Cette même année, la France n’avait pas bénéficié du retour des investissements directs étrangers (IDE) en direction des pays développés. Alors qu’ils progressaient au total de 9 % à 1 452 milliards de dollars, selon le rapport de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced), la France maintenait tout juste son niveau.

Des infrastructures de qualité, un haut niveau de qualification et un positionnement géographique stratégique ne semblent plus suffire à attirer les investisseurs. La concurrence devient de plus en plus forte. En pleine crise, l’Espagne a notamment réussi à devenir le pays européen à recevoir le plus d’IDE. Dans un tel contexte, les chiffres pour 2014 ne devraient pas être plus positifs.

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