Ancienne place principale de l’art, le marché français est sorti transformé de la spéculation des années 1990, de l’Internet, de la réforme de 2001, de l’hyperconcentration autour de l’art contemporain, de la crise de confiance de 2008 et de l’émergence de la Chine. Transformé, mais pas abattu.
LES POINTS FORTS
  • Le marché français progresse
À la quatrième place mondiale, le marché des ventes publiques est estimé à près d’un milliard d’euros en 2014*. Les dix premières maisons (sur 370) enregistrent des records : 213?millions d’euros pour Sotheby’s, 192?millions d’euros pour Artcurial et 180,7?millions d’euros pour Christie’s. Sans oublier Drouot avec un produit de ventes de près de 374?millions d’euros.
  • Un réseau de relais performant
L’augmentation du nombre d’acheteurs potentiels (évalué à 2,2?millions en France*) qui alimentent le marché ne serait rien sans l’apport des musées qui servent le marché (Jeff Koons au Centre Pompidou).
  • Un placement sûr
Alors que la volatilité financière persiste, l’art représente un placement sécurisé et porteur.


* Source : Jean-Marie Schmitt, fondateur de l’Institut d’étude supérieure des arts et auteur du Marché de l’art, La Documentation française, 2014.


Retrouvez l'entretien avec Édouard Boccon-Gibod (Christie’s) : « Le marché de l’art et les maisons de ventes se sont considérablement développées grâce à l’émergence d’une nouvelle clientèle »


LES PISTES ET PROPOSITIONS
  • Casser le duopole pour faire revenir les marchandises à Paris
Sotheby’s et Christie’s vendent majoritairement à l’étranger. Pour Francis Briest, président d’Artcurial : «?Les transactions se faisant avec tout le monde, le vrai problème est le manque de marchandises sur le sol français. Le duopole voit sans doute ses intérêts financiers ailleurs, mais je l’engage, ainsi que les autres maisons, à travailler davantage ici.?»
  • Réinventer le marketing
Face aux plates-formes web de vente et distribution (Artsper, Artviatic, Expertissim…), les maisons et galeries doivent appliquer une communication et un marketing éprouvés avec réussite dans d’autres industries à succès, à l’instar des anglo-saxonnes : conférences, rencontres, librairie, restaurant, événements…
  • Soigner les acheteurs chinois
Ils représentaient 1?% des acheteurs mondiaux il y a quinze ans. Aujourd’hui : entre 25?% et 35?%. Pour l’instant, ils privilégient les objets d’art chinois, mais beaucoup commencent à s’intéresser à des disciplines occidentales : mobilier ancien, impressionnistes ou art moderne.


Cet article fait partie du dossier Cinq bonnes résolutions pour la France

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