Dans une lettre ouverte diffusée le 4 avril dernier sur la plateforme change.org, plusieurs centaines d’avocats et professeurs de droit issus du monde entier ordonnent un cessez-le-feu immédiat à Gaza. Ils dénoncent le non-respect du droit international humanitaire.
Conflit Israël-Hamas : avocats et juristes appellent à un cessez-le-feu au nom du droit international et à la libération immédiate des otages
Alors que les tensions entre Israël et Gaza ne cessent d’augmenter, la communauté juridique internationale se mobilise.
“Un cessez-le-feu immédiat et durable”
Dans une lettre ouverte relayée sur change.org, un groupe de plus de 60 juristes et universitaires internationaux appelle à “un cessez-le-feu immédiat et durable et à une adhésion totale aux règles du droit international et en particulier du droit international humanitaire”.
La pétition rappelle que, dans une ordonnance du 28 mars 2024, la Cour internationale de justice constate la propagation de la famine : “ (…) Pour les Palestiniens de Gaza, la famine s’installe, avec au moins 31 personnes, dont 27 enfants, qui sont déjà mortes de malnutrition et déshydratation.” Au regard de cette situation, ladite ordonnance demande à Israël de “prendre toutes les mesures nécessaires et efficaces pour garantir, sans délai, en pleine coopération avec l'ONU, la fourniture (…) des services de base et des services humanitaires dont le besoin est urgent”.
S’alignant sur les résolutions 2728 (2024), 2720 (2023) et 2712 (2023) du Conseil de sécurité des Nations unies, les signataires demandent également “ la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages.”
538 signatures
À ce jour, l’appel a reçu le soutien de plus de 500 professionnels internationaux du droit. Parmi eux, quelques grands noms de la communauté juridique française : chez les avocats, Eliséo Castineira Nadia Darwazeh, Yves Derains, Diamana Diawara, Caroline Duclercq, Julien Fouret, Laurence Franc-Menget, Jean-Christophe Honlet, Philippe Leboulanger, Carole Malinvaud, Alexis Mourre, Pierre Pic, Sara Nadeau Seguin, Mohamed Shelbaya et Roland Ziadé ont approuvé l’appel “à la résolution pacifique des conflits” demandée par leurs confrères.
La lettre ouverte a également reçu l’adhésion des professeurs Laurence Boisson de Chazournes, Maximin de Fontmichel, Gabrielle Kaufmann-Kohler et Pierre Mayer.
Ilona Petit