Pour la première fois, Foley Hoag fait entrer Paris à la direction de son département arbitrage et contentieux international. C’est la managing partner du bureau, Diana Paraguacuto-Mahéo, qui co-dirigera l’équipe aux côtés de Christina Hioureas (New York) et Constantinos Salonidis (Washington, D.C.) et dont le but est de faire de l’antenne hexagonale un spécialiste de l’arbitrage commercial.
Diana Paraguacuto-Mahéo devient co-head du département arbitrage et contentieux international de Foley Hoag
Elle a été nommée managing partner du bureau parisien de Foley Hoag il y a à peine quelques mois. Quatre ans après son arrivée, Diana Paraguacuto-Mahéo ajoute une nouvelle corde à son arc : celle de co-head du département arbitrage et contentieux international de la firme, aux côtés de Christina Hioureas, établie au sein du bureau de New York, et de Constantinos Salonidis, qui exerce à Washington, D.C. Jusqu’à présent, seuls des associés basés aux États-Unis avaient été nommés à la tête de la pratique. C’est le signe que Foley Hoag ambitionne de faire de ce département un département “totalement intégré”, souligne Diana Paraguacuto-Maheo. Dans les faits, la soixantaine d’avocats spécialisés en arbitrage et contentieux international, quel que soit leur bureau, travaillait déjà au sein d’une équipe multiculturelle, multilingue (plus de 20 langues parlées) et multijuridictionnelle. La nomination d’une associée française à la co-direction du département permettra, en plus, “d’inclure une diversité dans les points de vue, dans le management et dans la prise de décisions”, explique l’avocate.
Dossiers emblématiques
Paris et le Vieux Continent vont prendre une place plus importante dans l’activité du cabinet. Des recrutements d’associés sont envisagés : “Nous prendrons le temps qu’il faudra, car nous souhaitons que les relations fonctionnent sur le long terme.” L’idée, développe Diana Paraguacuto-Mahéo, est de “rééquilibrer la présence en Europe, et de se rapprocher des clients en Asie et en Afrique”. La firme a déjà connu un fort développement en Amérique latine, grâce à sa proximité géographique avec les États-Unis. Elle cherche aujourd’hui à s’ancrer plus solidement sur d’autres continents. Le département arbitrage et contentieux international est historiquement porté à Washington D.C. par les dossiers d’États contre États – le cabinet est présent dans 70 % des procédures devant la Cour internationale de justice et s’illustre dans des dossiers emblématiques comme celui de l’Arménie contre l’Azerbaïdjan. Il continuera également de renforcer son activité en arbitrage d’investissement, comme dans le dossier opposant l’Uruguay à des investisseurs du secteur minier, et en arbitrage commercial. Ce dernier “va se multiplier, pressent Diana Paraguacuto-Mahéo. Nous observons une plus grande démocratisation de l’arbitrage commercial. Le domaine de l’arbitrabilité est vaste, les procédures sont simplifiées et offrent un accès à de nouveaux utilisateurs.” Le bureau parisien de Foley Hoag, qui compte une dizaine d’avocats spécialistes de l’arbitrage, veut se positionner comme un cabinet spécialisé en arbitrage commercial. Le département global travaille également beaucoup avec l’équipe contentieux installée à Boston pour tous les sujets relatifs aux juridictions nationales.
Si l’arbitrage “reste un mode très utile de règlement des litiges”, la firme mise aussi sur la médiation. Diana Paraguacuto-Mahéo note que “le profil des dossiers en médiation sur (lesquels elle intervient) est proche des dossiers traités en arbitrage. Ce sont des affaires internationales à plusieurs centaines de millions, voire à plusieurs milliards de dollars.” L’avocate, “passionnée par le projet de Foley Hoag”, dit se reconnaître dans les valeurs portées par le cabinet et dans les dossiers traités. Elle se considère “très privilégiée d’avoir l’opportunité d’endosser, grâce à un management visionnaire de la firme, un nouveau rôle et d’exercer avec des co-chair extraordinaires, dynamiques et brillants”. Membre de de la Cour internationale d'arbitrage de la CCI, elle co-préside également la Task Force on Emergency Arbitrator Proceedings de la Commission internationale de la CCI et préside la Global Pound Conference à Paris. Elle est également professeur adjoint à Sciences Po et à l'université Paris 2 Panthéon-Assas.
Olivia Fuentes