Début janvier, un nouveau nom apparaissait dans l’écosystème des cabinets de droit social. Littler France, qui compte treize associés et plus d’une soixantaine d’avocats, entend faire prospérer le réseau international Littler et soigner son attractivité aux yeux des collaborateurs.

Ils étaient, sourit Jean-Martial Buisson, des “bébés Fromont Briens”, où ils se sont formés et ont accédé à l’association. Ils ont pris leur indépendance avec la création de Littler France, entité hexagonale exclusive de la plateforme internationale du même nom dont faisait partie Fromont Briens. Le nouveau cabinet compte treize associés, dont quatre au comité exécutif : Sabrina Dougados, Julie Béot-Rabiot, Jean-Martial Buisson et Guillaume Desmoulin. Chez Fromont Briens, ils assuraient déjà la gérance du cabinet depuis 2019. Pour les fondateurs de Littler France, “le départ de Fromont Briens était devenu une évidence”. Ils souhaitaient développer leur vision dans un écosystème différent. Les avocats voulaient “être davantage mobiles et réactifs pour pouvoir suivre l’évolution du marché”, explique Jean-Martial Buisson. Ils voulaient aussi “aller plus loin dans le développement international”, complète Guillaume Desmoulin. Et, ajoute Sabrina Dougados, “créer un projet qui proposerait des conditions de travail et une collectivité qui soient attractives pour les collaborateurs”.

Facteur d'attractivité

La création de Littler Avocats s’est d’ailleurs faite avec eux. Les associés fondateurs entretiennent un rapport managérial de proximité avec les collaborateurs et tiennent à anticiper leurs attentes, lesquelles ne se résument pas au télétravail. L’important, pour les quatre avocats du comité exécutif, est de développer une structure motivante pour tous ceux qui y travaillent. “Nous serions peut-être simplement restés un partenaire de Littler, sans prendre la marque du réseau, si le projet avait été moins bien accueilli”, précise Jean-Martial Buisson. La différence entre les deux options ? “L’identification, en interne et en externe, n’est pas la même”, développe Guillaume Desmoulin. En interne, tout le cabinet s’identifie à la marque, réputée à l’international. Elle l’est moins en France, pour l’heure, “mais c’est là où réside tout le défi : c’est un projet passionnant de réfléchir à faire prospérer le réseau Littler en France”. Le réseau est un facteur d’attractivité, qui permet d’apporter une offre unique. Et qui, en interne, propose des déplacements, des académies annuelles dans une ville européenne et des programmes d’échange de collaborateurs entre les cabinets. Littler France accueillera prochainement deux avocates, une Britannique et une Allemande, et prêtera temporairement quelques-uns de ses collaborateurs à d’autres bureaux de la plateforme Littler. De quoi, pour ces jeunes avocats, développer un réseau et apprendre de pairs étrangers. Pour les associés aussi, les retombées “sont concrètes : nous profitons pleinement du réseau en termes d’apport d’affaires, de référencement et de partage d’expérience”, fait remarquer Guillaume Desmoulin. Tout en conservant l’indépendance pour déterminer les rétrocessions des collaborateurs et les taux horaires. La plateforme, “ouverte aux propositions et aux innovations”, ne fait peser aucune pression sur le cabinet français, assurent les associés fondateurs.

“Si l’on veut assumer nos ambitions en termes de croissance, il faut faire grandir les équipes” 

L’autre atout de Littler France se trouve dans l’offre formation proposée par le cabinet. Pour l’instant, le réseau international et le pôle consacré aux acteurs de la formation professionnelle de Littler France sont deux éléments distincts. “Mais des passerelles sont à concevoir, car le champ des possibles est vaste à l’heure où les multinationales développent des logiques de mobilité professionnelle de leurs collaborateurs induisant des parcours de formation souvent coûteux”, souligne Sabrina Dougados. L’avocate a planché sur des études de droit comparé dans l’écosystème de la formation entre la France et des pays équivalents sur le sujet, comme l’Italie et l’Espagne. Au total, Littler France compte cinq pôles de compétences : vie de l’entreprise, employabilité, transformation et réorganisation, contentieux et acteurs de la formation professionnelle. Le cabinet peut accompagner ses clients, PME, start-up, grands groupes, organisations professionnelles ou GIE, sur l’entièreté d’un projet. L’offre, à ce jour franco-française, pourrait aussi évoluer vers du cross border. Les avocats ne se l’interdisent pas. Littler France est un cabinet français de droit social avec une couleur internationale et un pan d’activité sectoriel. Qui pense déjà à sa croissance : des recrutements de collaborateurs sont prévus dans presque toutes les équipes, car “si l’on veut assumer nos ambitions en termes de croissance, il faut faire grandir les équipes”, rappelle Jean-Martial Buisson. Les locaux ont été choisis en conséquence. Côté associés, les treize fondateurs de Littler France entendent conserver une politique dynamique de cooptation interne.

Olivia Fuentes

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