En période de crise sanitaire, les grands principes de gestion des transitions professionnelles ne changent pas... mais certaines modalités méritent une attention particulière. Conseils pratiques et inspirants d'Anne-Caroline Moeller, managing director de LHH ICEO.

Comment s'organiser, conserver l'énergie ou encore comment parler de sa transition à son réseau? Quelques pistes à adapter à chaque profil et situation personnelle pour mener sa transition professionnelle en période de crise sanitaire.

1/ Le temps 

Souvent la question nous est posée du temps moyen qu’une recherche prendra. La réponse espérée est tout aussi variable que la réalité que l’on ne saurait prédire … minima 6, 9 ou 12 mois. De nombreux paramètres sont à évaluer notamment les conditions de départ et le temps potentiel de « digestion », l’état de préparation et d’anticipation (qu’ai-je de spécifique et de valeur à apporter, pour faire quoi et avec quel impact sur l'entreprise?), le patrimoine réseau.

2/ Une opportunité peut venir de n’importe où

Cela signifie d’être en capacité de regarder dans toutes les directions et de multiplier les opportunités de rencontre. Saisir une opportunité, c’est être en capacité de la reconnaître. Les opportunités pour les dirigeants ne sont pas prévisibles – Un appel chasseur, un mail, un entretien réseau, une annonce, une vieille connaissance croisée à la pâtisserie…

3/ Avoir conscience de sa valeur et l’articuler avec précision

Plus complexe qu’il n’y paraît mais redoutablement efficace. Un dirigeant doit pouvoir exprimer son impact au niveau de l’entreprise, qu’il soit DG, DAF, DRH, Directeur Supply.

Un exemple : tout profil de DG avec un fort background Opérations ou Finance et un track record de projets sensibles de fusion/acquisition ou retournement sera reçu et écouté afin d’exposer ces challenges et le comment. Autre exemple : dans un contexte de pandémie ayant accéléré le digital, toute expérience de transformation digitale des process et de l’ensemble de la chaîne de valeur sera immédiatement utile pour apporter une agilité synonyme de survie.

4/ Etre visible (donc actif) sur les réseaux sociaux et être repéré par le marché caché

90% des recruteurs ont regardé sur LinkedIn le profil recruté et apprécié aussi bien le contenu que l’intérêt marqué pour l’entreprise (entreprises suivies) si c’est le cas. LinkedIn est votre premier ambassadeur.

5/ Solliciter le réseau… et savoir mener un entretien réseau à distance

Peut-être ceci est-il plus facile encore qu’hier, parce que – paradoxalement – certains ont plus de temps et il leur est plus facile d’accorder 20-30 minutes. Ces échanges se font par téléphone ou en visio, ce qui implique de s’adapter. Il est impératif de s’assurer de la qualité logistique de son environnement (réseau telecom, wifi) et de son image pour être professionnel en toute situation. L’entretien à distance induit une autre gestion du temps. Il est plus facile d’écourter un rendez-vous en distanciel sans paraître manquer de courtoisie, aussi est-il intéressant de s’assurer en début d’entretien de la disponibilité réelle de son interlocuteur. Essentiel également, exprimer clairement l’objectif de l'échange. Pour celui qui l’a demandé, il s’agit de rassembler son message et ses questions, l’impact doit être immédiat. Idem pour la demande, elle doit être explicite. Pas toujours simple mais avec un peu de préparation, cela peut devenir plaisant. Un entretien commence schématiquement par une rapide introduction, le pourquoi de l'échange, et la validation du temps a priori possible : 

Merci de me recevoir Je vous ai contacté sur la recommandation de XY qui a pensé que mon projet pourrait vous intéresser ou que vous pourriez m’aider à … La demande : je souhaite valider auprès de vous l’intérêt que mon expérience en XXX peut avoir pour un acteur du YYYY (secteur) – ou bien j’aimerais avoir votre conseil sur la façon d’approcher XYZ pour obtenir ZZZ Je ne veux pas abuser de votre disponibilité, de combien de temps disposez-vous ?

6/Travailler son leadership et ses atouts pour demain

Rechercher un job, c’est d’abord prendre un temps de pause pour se séparer, en tirer les apprentissages, identifier la transférabilité de son expérience, savoir ce dont on a envie et en quoi cela fait sens pour soi puis pour le marché. C’est ensuite, prendre le temps de se développer, affûter ses armes, augmenter son agilité. Le plus important reste d’être en toute situation en capacité de penser autrement, de s’affranchir de biais cognitifs, de trouver de nouvelles idées, ressources … Plus notre connaissance du monde est large, plus on mesure l’infiniment petit mais aussi l’urgence et la nécessité des alliances. Ainsi, il faut se créer des opportunités : de rencontres d’autres personnes en virtuel ou en présentiel, d’apprendre en participant à des webinars, d’enrichir ses idées en se confrontant à d’autres points de vue, d’autres façons de penser, de rejoindre un Club de Leaders pour faire du lien ou rejoindre un club sportif… C’est souvent avec une attention focalisée sur autre chose que les chances de trouver le nouveau job, sont maximisées.

Anne-Caroline Moeller, managing director de LHH ICEO

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