Le président d’EMS nous présente la retraite collaborative.
Nicolas Chanut (P-DG, EMS) :« Le knowledge management est un véritable pilier de compétitivité »
Décideurs. Qu’est-ce que la retraite collaborative ?
Nicolas Chanut. C’est un outil d’anticipation qui permet de conserver les compétences clés de son entreprise même après le départ à la retraite de ceux qui les détiennent. Le principe : proposer à un expert qui part à la retraite de poursuivre une activité lors de différentes missions que nous confient nos clients.
Décideurs. Quelle est la genèse du projet de la retraite collaborative ?
N. C. Le projet est né de plusieurs observations : dans les entreprises, lorsque les collaborateurs partent à la retraite, bon nombre d’entre eux souhaitent conserver une activité. En effet, passer d’une vie professionnelle riche à l’inactivité complète peut être effrayant et anxiogène pour certains. De plus, face à une pyramide des âges inversée et le début du papy-boom, un appel d’air se crée petit à petit. On estime à huit millions le nombre de départs à la retraite d’ici à 2020. C’est fort de ce constat que j’ai cherché un moyen d’encadrer le retour à la vie active de ces experts préretraités ou retraités. Chez EMS, au travers de la retraite collaborative, nous avons souhaité créer un environnement social qui permette à ces derniers de travailler avec leur entreprise sur de nouvelles bases. Il s’agit de donner un nouvel élan à la vie post-entreprise en capitalisant sur de longues expériences et sur les compétences clés.
Décideurs. Comment se déploie la solution ?
N. C. Il existe deux possibilités. Pour la première, nous soutenons notre expert dans la création de sa propre structure (suivi avec les CFE, expertise comptable, assurance) afin de le positionner sur des missions auprès des entreprises partenaires. Nous gérons par la suite toutes les phases administratives du projet. Dans la seconde, nous proposons à l’expert de devenir salarié d’EMS. Le déploiement s’effectue à partir de l’identification d’un expert par l’intermédiaire d’une entreprise qui nous recommande un profil. Ensemble, ils déterminent un cadre pour la mission. L’objectif pour l’expert : voir ses compétences reconnues et transmettre son savoir-faire tout en étant libéré des pressions du quotidien. En effet, la notion de hiérarchie se dissout au sein de l’entreprise. L’expert est détaché par EMS, qui se trouve au centre de tout le processus. Toutefois, j’insiste sur le fait que nous ne sommes pas une société de portage dans le sens où c’est EMS qui gère notamment toute la relation commerciale avec son client et que notre vivier d’experts n’est constitué exclusivement que de personnes recommandées par nos clients eux-mêmes, garantissant ainsi un très faible taux d’échec à l’issue des missions.
Décideurs. À quel type d’entreprise s’adresse la solution ?
N. C. Toutes les entreprises sont concernées, du grand groupe à la PME. Toutefois, les secteurs aux cycles d’apprentissage longs ou pour lesquels certains métiers exigent un savoir-faire particulier, comme l’industrie ou le luxe, sont particulièrement friands de la retraite collaborative. Il peut être critique de voir partir des hommes clés. Ce qui fait la force du modèle, c’est notre capacité de proposer simultanément à nos clients et à nos experts des profils et des missions de qualité.
L’accueil par les entreprises est très favorable pour la simplicité de mise en place, la sécurité en matière sociale et juridique ainsi que l’intégration stratégique dans la GPEC. En effet, le knowledge management est un véritable pilier de compétitivité pour les entreprises. Enfin, la retraite collaborative s’inscrit dans une démarche plus sociétale puisqu’elle correspond à la création d’un environnement qui apporte une solution concrète à l’employabilité des seniors. Cela peut être également une réponse aux problématiques de la préretraite, qui a un coût énorme pour les entreprises.
Nicolas Chanut. C’est un outil d’anticipation qui permet de conserver les compétences clés de son entreprise même après le départ à la retraite de ceux qui les détiennent. Le principe : proposer à un expert qui part à la retraite de poursuivre une activité lors de différentes missions que nous confient nos clients.
Décideurs. Quelle est la genèse du projet de la retraite collaborative ?
N. C. Le projet est né de plusieurs observations : dans les entreprises, lorsque les collaborateurs partent à la retraite, bon nombre d’entre eux souhaitent conserver une activité. En effet, passer d’une vie professionnelle riche à l’inactivité complète peut être effrayant et anxiogène pour certains. De plus, face à une pyramide des âges inversée et le début du papy-boom, un appel d’air se crée petit à petit. On estime à huit millions le nombre de départs à la retraite d’ici à 2020. C’est fort de ce constat que j’ai cherché un moyen d’encadrer le retour à la vie active de ces experts préretraités ou retraités. Chez EMS, au travers de la retraite collaborative, nous avons souhaité créer un environnement social qui permette à ces derniers de travailler avec leur entreprise sur de nouvelles bases. Il s’agit de donner un nouvel élan à la vie post-entreprise en capitalisant sur de longues expériences et sur les compétences clés.
Décideurs. Comment se déploie la solution ?
N. C. Il existe deux possibilités. Pour la première, nous soutenons notre expert dans la création de sa propre structure (suivi avec les CFE, expertise comptable, assurance) afin de le positionner sur des missions auprès des entreprises partenaires. Nous gérons par la suite toutes les phases administratives du projet. Dans la seconde, nous proposons à l’expert de devenir salarié d’EMS. Le déploiement s’effectue à partir de l’identification d’un expert par l’intermédiaire d’une entreprise qui nous recommande un profil. Ensemble, ils déterminent un cadre pour la mission. L’objectif pour l’expert : voir ses compétences reconnues et transmettre son savoir-faire tout en étant libéré des pressions du quotidien. En effet, la notion de hiérarchie se dissout au sein de l’entreprise. L’expert est détaché par EMS, qui se trouve au centre de tout le processus. Toutefois, j’insiste sur le fait que nous ne sommes pas une société de portage dans le sens où c’est EMS qui gère notamment toute la relation commerciale avec son client et que notre vivier d’experts n’est constitué exclusivement que de personnes recommandées par nos clients eux-mêmes, garantissant ainsi un très faible taux d’échec à l’issue des missions.
Décideurs. À quel type d’entreprise s’adresse la solution ?
N. C. Toutes les entreprises sont concernées, du grand groupe à la PME. Toutefois, les secteurs aux cycles d’apprentissage longs ou pour lesquels certains métiers exigent un savoir-faire particulier, comme l’industrie ou le luxe, sont particulièrement friands de la retraite collaborative. Il peut être critique de voir partir des hommes clés. Ce qui fait la force du modèle, c’est notre capacité de proposer simultanément à nos clients et à nos experts des profils et des missions de qualité.
L’accueil par les entreprises est très favorable pour la simplicité de mise en place, la sécurité en matière sociale et juridique ainsi que l’intégration stratégique dans la GPEC. En effet, le knowledge management est un véritable pilier de compétitivité pour les entreprises. Enfin, la retraite collaborative s’inscrit dans une démarche plus sociétale puisqu’elle correspond à la création d’un environnement qui apporte une solution concrète à l’employabilité des seniors. Cela peut être également une réponse aux problématiques de la préretraite, qui a un coût énorme pour les entreprises.