Benefiz, plateforme qui maximise les avantages sociaux aux salariés des TPE-PME, est l’une des pépites du portefeuille du fonds de venture capital, OneRagtime, cofondé par Stéphanie Hospital. Avec Christophe Triquet, serial entrepreneur à l’origine de Meilleurtaux et aujourd’hui fondateur et CEO de Benefiz, ils reviennent sur l’histoire de cette participation et l’importance de partager une vision commune de l’investissement.

 Décideurs. Pourquoi avez-vous décidé de travailler ensemble ?

Stéphanie Hospital. La personnalité et le parcours d’entrepreneur expérimenté de Christophe Triquet nous ont convaincus. Le fait qu’il décide d’investir lui-même massivement dans son projet nous a inspiré confiance. Son implication témoignait d’une vision commune de l’entrepreneuriat. Nous avons été également rassurés par la présence de co-investisseurs comme Edenred Capital et de personnalités du monde de l’assurance, qui présageait une bonne alchimie autour du développement de Benefiz. Nous avons été heureux d’avoir réussi à convaincre Christophe de choisir OneRagtime comme investisseur.

Christophe Triquet. Outre le fait que nous nous entendions bien et que le plus grand luxe qu’on puisse s’offrir en tant qu’entrepreneur est de travailler avec des personnes qui partagent nos valeurs, OneRagtime connaissait très bien le milieu de l’assurance. Le fonds avait fait partie des investisseurs de +Simple qui est déjà une superbe histoire. Enfin, le réseau impressionnant de Stéphanie et sa capacité à mobiliser tout un écosystème nous ont effectivement influencés.

"Nous sommes des coachs parmi d’autres, car un entrepreneur reste le pilote" Stéphanie Hospital 

Comment s’organise votre collaboration aujourd’hui ?

S. H. Nous sommes entrés au capital de Benefiz en 2022 à l’occasion d’une levée de fonds en série A de 7 millions d’euros à laquelle OneRagtime a participé à hauteur de 2 millions d’euros. Depuis, nous avons aussi investi dans Estaly, une start-up spécialisée dans la simplification des services d’assurance, où Christophe compte également parmi les investisseurs. Nous nous mettons respectivement en relation avec des partenaires, qu’il s’agisse de sociétés à rencontrer ou d’acteurs de l’investissement. Mais j’aime dire que nous sommes des coachs parmi d’autres, car un entrepreneur reste le pilote et il doit savoir s’entourer et écouter pour décider de ce qui est le mieux pour son entreprise.

C. T. Nos équipes sont très proches. Un ancien membre de OneRagtime a même récemment rejoint Benefiz. Par ailleurs, Stéphanie est très « supportive », même en désaccord, nous savons nous le dire, débattre et avancer toujours pour le mieux. Le reste du board, avec Edenred Capital, est équilibré. Tous ont des réflexes complémentaires, ce qui est important pour le futur.

Quelle vision du capital-investissement partagez-vous ?

C. T. OneRagtime est arrivé au capital de Benefiz peu de temps avant la crise des valorisations de la tech. Un contexte qui a permis de révéler notre conception commune de l’investissement : une approche efficiente du capital où la rentabilité est un objectif commun. Notre équipe a été rassurée de voir qu’un fonds de VC tenait à créer des business rentables.

S. H. Nous aimons investir dans des " super entrepreneurs ", la tête dans les étoiles et les pieds sur terre, avec une vision business, des collaborateurs, un chiffre d’affaires et un projet de rentabilité.

"Actuellement 50 % des salariés en France travaillent au sein de PME et TPE et n’ont pas accès aux avantages des grands groupes" Christophe Triquet

Aujourd’hui, quels sont vos projets de développement ?

C. T. Depuis 2022 et l’arrivée de OneRagtime, Benefiz travaille avec 3 500 entreprises, ce qui représente près de 50 000 salariés assurés. Nous sommes à 95 % de nos objectifs annuels, avec une croissance multipliée par trois en un an. À terme, la société doit jouer un rôle de consolidateur du courtage des avantages sociaux. Actuellement 50 % des salariés en France travaillent au sein de PME et TPE et n’ont pas accès aux avantages des grands groupes. Le projet de Benefiz est de permettre aux plus petites entreprises d’avoir les mêmes opportunités et avantages sociaux.

S. H. La relation créée avec les courtiers, en tant que vecteur de l’offre est aussi un axe de développement très puissant que l’équipe de Christophe a su mobiliser. À moyen-long terme, le métier de courtier d’assurance pourrait être amené à évoluer grâce à Benefiz.

 

🔎 À la loupe 

  • Entrée du fonds : mars 2022
  • Ticket d’entrée : 2 M€

 

Propos recueillis par Céline Toni