Après avoir cajolé son aile droite, Valérie Pécresse s’attache à séduire le centre. Le soutien apporté ce week-end par l’UDI et Les Centristes lui sera précieux pour plusieurs raisons…

Valérie Pécresse a promis de réunir derrière elle toutes les sensibilités de sa famille politique. Le soutien d’Éric Ciotti, patron de l’aile dure de LR étant acquis, la présidente de la région Ile-de-France passe aux "cibles" suivantes. Le vendredi 21 janvier, la candidate s’est affichée avec Laurent Wauquiez dans son fief du Puy-en-Velay. Avant de retourner à Paris le lendemain pour sceller officiellement l’union avec deux petits partis du centre Les Centristes et l’UDI.

D’un parti l’autre

La candidate s’est tout d’abord rendue au conseil national du parti Les Centristes, qui a eu lieu à Paris. Le mouvement fondé et présidé par Hervé Morin, ancien ministre de la Défense de Nicolas Sarkozy, lui a officiellement apporté son soutien. En échange, elle a promis un "programme de puissantes réformes » dans le cadre d’un « projet de droite", "100% compatible avec vos valeurs". Puis, direction Vincennes pour le conseil national de l’UDI où, une fois encore, elle a expliqué que son projet était compatible avec le centre pour "incarner une troisième voie entre l’immobilisme et la démagogie".

Avec ce discours, la gagnante de la primaire donne des gages à Jean-Christophe Lagarde, président de l’UDI qui, la veille, lui a apporté son soutien officiel tout en l’appelant à se recentrer et à rassembler toutes les composantes de la droite. "Pour l’instant, elle est juste la candidate de la droite. Il faut maintenant qu’elle sache, comme Nicolas Sarkozy, réunir la droite et le centre et aller chercher les électeurs qui votent Macron" a-t-il déclaré dans une interview au Figaro.

Les Centristes, UDI : petits mais stratégiques

Pour Valérie Pécresse, le soutien de ces deux partis du centre est indispensable tant au niveau "comptable" qu’au niveau symbolique. Bien que peu connus du grand public, les mouvements gardent une véritable influence sur l’ensemble du territoire. Ainsi, l’UDI compte 17 députés, 41 sénateurs et contrôle 7 départements et 14 communes de plus de 30 000 habitants. De son côté, Les Centristes, s’ils sont plus petits bénéficient d’une certaine influence puisqu’ils président la région Normandie, 2 conseils départementaux et qu’ils s’appuient sur 9 sénateurs et 3 députés.

Au niveau symbolique, la candidate LR envoie un message fort à la majorité présidentielle : Non, malgré le ralliement du Modem, la création d’Horizons et d’Agir La droite constructive, Emmanuel Macron n’incarnera pas à lui seul un électorat centriste réputé "faire l’élection".

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