Pour faire prendre conscience du péril sanitaire de la seconde vague, l’exécutif n’hésite pas à mettre en avant des chiffres. Une donnée n’a pas été citée et fait pourtant craindre le pire.

Lors de son allocution du 28 octobre, Emmanuel Macron n’a pas caché aux Français les conséquences de la seconde vague de coronavirus. Chiffres à l’appui, il a notamment affirmé que "la seconde vague sera plus longue, plus dure, plus meurtrière que la première". Ce week-end, sur France inter, le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, a, quant à lui, exhorté les Français à prendre conscience du danger avec la phrase suivante : "Entre le début et la fin de cette émission, statistiquement, il y’aura 120 hospitalisations et une dizaine de décès."

Si ces chiffres ont pour but d’inciter les Français à respecter le confinement, une donnée, mystérieusement peu présente dans les médias, semble incontournable. Sur la semaine du 10 au 17 mars, soit celle qui a précédé le confinement, 150 personnes sont décédées de la Covid-19, le gros de la seconde vague a submergé les hôpitaux les deux premières semaines d’avril.

Ce qui est préoccupant, c’est que sur la période du 22 au 31 octobre, malgré la généralisation des masques et la mise en place d’un couvre-feu, le nombre de décès enregistrés est de 2 280. Une différence énorme qui laisse craindre une saturation des services de réanimation dans les semaines à venir. La première semaine de novembre est donc stratégique pour casser le cycle de contamination et éviter un scénario noir : des urgences débordées, des opérations prévues de longue date reportées et un possible tri de patients.

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Lucas Jakubowicz

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