Les impôts et le travail sont au cœur du grand débat. Emmanuel Macron y a consacré une partie de sa conférence de presse. Les propos sur l’ISF étaient très attendus.

ISF : le Président défend son bilan : Emmanuel Macron en convient : « La question de l’ISF a été largement exprimée durant le grand débat. » De quoi faire reculer le Président ? Il semblerait que non. Pour lui, «il ne s’agit pas d’une suppression ». Il s’agit d’une « réforme » « qui taxe les détentions immobilières et encourage l’investissement dans l’économie ». Ce qui est selon lui « vital » car, « sans investissement, pas d’économie », « c’est une réforme pour produire et non une exonération pour les plus fortunés ». Selon le chef de l’État, il s’agit avant tout d’une « mesure pragmatique ».  Qui sera évaluée en 2020. « Si elle n’est pas efficace, nous la corrigerons ».

Vers des baisses d’impôts : « Je ne veux pas de hausse d’impôts », a asséné Emmanuel Macron dans la salle de presse de l’Elysée. Il a profité de sa conférence de presse pour prôner une « baisse de l’impôt sur le revenu (…) pour rendre aux classes moyennes des parts de réformes ». Si l’intention est louable, le Président a indiqué qu’il comptait financer ces baisses grâce au triptyque suivant : « Suppression de niches fiscales, baisse des dépenses publiques, travailler plus. » Les deux derniers points devraient être commentés par la classe politique dans les jours qui viennent…

Une défense de la politique menée : si beaucoup reste à faire, le Président a défendu son bilan en mentionnant notamment la défiscalisation des heures supplémentaires, la hausse de la prime d’activité, la prime exceptionnelle ou la réindexation des retraites de moins de 2 000 euros au 1er janvier 2020.

Éducation : former les travailleurs de demain passe par une action dans le domaine de l’éducation. Elle seule peut corriger « les inégalités de destin. Les 1 000 premiers jours d’un citoyen français sont les plus importants. » Concrètement, Emmanuel Macron propose de dédoubler les classes de grandes sections, de créer des classes à taille humaine de 24 élèves en primaire mais aussi de « mieux former les professeurs », de « revaloriser ce métier nécessaire à la République ».

Lucas Jakubowicz

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