Les 12 000 « marcheurs » réunis par Emmanuel Macron ont jusqu’à la fin de l’été pour démarcher un échantillon représentatif de 100 000 personnes.

L’objectif ? Dresser un diagnostic du pays « en allant au-devant des autres » et conduire le ministre de l’Économie tout droit vers… la présidentielle. Pourquoi sinon faire appel aux services de Liegey Muller Pons, qui se revendique comme la  « première start-up de stratégie électorale en Europe », pour l'accompagner dans cette campagne de porte-à-porte ? Les trois fondateurs, auxquels François Hollande avait déjà fait appel en 2012, connaissent effectivement bien leur sujet. En 2008, tandis que Guillaume Liegey suivait à Harvard les enseignements de stratégie électorale d’un proche de Barack Obama, Arthur Muller était directement intégré à l'équipe de campagne du candidat démocrate, passé maître dans l’art de l’action de « terrain ». D’inspiration nord-américaine, la méthode développée par les entrepreneurs français croise données sociodémographiques et cartographie électorale. «?Nous utilisons des données publiques et privées pour identifier les bureaux de vote à forte abstention et les moins favorables à Emmanuel Macron?», nous précise Arthur Muller. Quant aux informations récoltées par les volontaires, elles seront remontées grâce à une application mise au point par la start-up. Un plan qui devrait permettre au locataire de Bercy de pallier son manque de légitimité, car l’ex-banquier le sait : s’il est plébiscité dans la plupart des sondages, il ne bénéficie d’aucun encrage électoral. Son comportement en tout cas, agace de plus en plus dans les rangs de la majorité. Pour le porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll, Emmanuel Macron devra même se poser la question de sa propre démission… Affaire à suivre.


Capucine Coquand 

@CapucineCoquand

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