À 66 %, les adhérents de l’UDI ont fait leur choix : la primaire LR se fera sans eux si aucun accord n’est trouvé entre les deux partis.

« C’est le corps électoral de la droite et du centre qui choisira son candidat », déclarait sûr de lui, Thierry Solère, le président du comité d’organisation de la primaire, en janvier. Mal lui en a pris, car l’électorat du centre risque bien de manquer à l’appel. Ce qui n’arrange pas les affaires des candidats LR, qui comptaient sur les élus centristes pour réunir le soutien des vingt parlementaires, 2 500 adhérents et 250 élus répartis dans au moins trente départements, exigé par le règlement de la primaire. Si certains comme Bruno Le Maire se montrent confiants sur ce point, d’autres et notamment Nathalie Kosciusko-Morizet, craignent de ne pas franchir cette première étape. Une situation qui n’est pas pour déplaire à Jean-Christophe Lagarde ouvertement opposé à cette alliance « pré-présidentielle ». Le patron de l’UDI doit à présent gérer la guerre des chefs. Car si Hervé Morin (Le Nouveau centre) espère qu’un accord soit encore envisageable avec la droite, Laurent Hénart (Parti radical) continue de prêcher contre une participation à la primaire LR. Du côté du Modem, François Bayrou semble toujours décidé à faire cavalier seul, sauf si Juppé remporte la manche.

 

Capucine Coquand  

 

Crédit photo : parti-UDI.fr

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