Comme chaque année depuis 1971, le World Economic Forum de Davos a accueilli les grands de ce monde. Pendant quatre jours, ils ont discuté économie, politique et environnement. Ce qu’il ne fallait pas rater.

Pour cette édition, 2 500 participants ont fait le déplacement dont 1 500 chefs d’entreprises, quarante chefs d’État, trois cents ministres et quelques centaines de journalistes. Mauricio Macri, le président argentin a ainsi pu côtoyer Sheryl Sandberg, directrice des opérations de Facebook, ou le Premier ministre grec, Alexis Tsipras, s’adresser directement à Christine Lagarde, directrice générale du Fonds monétaire international. Si le lobbying est bien sûr l’une des activités en vue, les participants viennent également échanger sur les problématiques qui transforment nos sociétés. Au programme : lutte contre le terrorisme, sauvegarde de l’environnement, combat contre les inégalités, enjeux de la quatrième révolution industrielle….Voici les cinq points à ne pas manquer.

 

1- La phrase :

« La crise des réfugiés en est arrivée au point de menacer l’espace Schengen » Christine Lagarde, présidente du Fonds monétaire international

 

Conséquence de la guerre civile en Syrie : les flux migratoires sont devenus une priorité à traiter. À Davos, les représentants des États européens tentent de trouver des réponses aux questions redondantes qu'ils se posent depuis plusieurs mois : comment gérer les flux de migrants ? Quelles sont les solutions pour intégrer les migrants dans la société ? Liban, Jordanie et Turquie sont les trois pays les plus touchés par des flux entrants incessants. En Europe, la Grèce et l’Italie plient mlais seule l'Allemagne a déjà accueilli plusieurs centaines de milliers de réfugiés. Si Christine Lagarde présente le phénomène comme une opportunité (plus de main d’œuvre pour plus de croissance), leur intégration pose un problème de coûts. Pour contrôler ces vagues humaines, certains États souhaitent augmenter les contrôles aux frontières. Quant à Manuel Valls, il soutient que l’espace Schengen ne doit pas être supprimé pour éviter de compromettre l’avenir de l’Union européenne.

 

2- Le conflit franco-français:

Manuel Valls vs Emmanuel Macron

 

Les deux hommes politiques français ont profité de Davos pour se livrer à une guerre d’ego. Qui sera capable de faire parler le plus de lui ? Alors que le Premier ministre français s’affichait aux côtés de stars comme le chanteur Bono, ou de dirigeants d’entreprise, à l’image de Sheryl Sandberg ou du patron de Cisco, John Chambers,  Emmanuel Macron, s’attachait à participer à un maximum de forums et de débats sur les télévisions étrangères. Pourtant issus de la même famille politique, chacun veut démontrer que sa position a plus de poids que l’autre. De quoi alimenter les rumeurs qui courent concernant leur candidature à la prochaine élection présidentielle en France.

 

3- Le concept :

La quatrième révolution industrielle

 

Cette année, le sujet phare à Davos c’était l'impact du numérique dans le monde du travail. Digital, robotique, automatisation, numérisation, biotech… États et entreprises font le même constat : il faut s’adapter et profiter de cette technologie pour valoriser les données, optimiser les procédures et obtenir de meilleures performances. Mais cette révolution pourrait détruire jusqu’à cinq millions d’emplois. Principale victime : la classe moyenne, pilier de la démocratie, avec pour conséquence une augmentation des inégalités sociales. D’autres sont plus optimistes, et croient au principe de la création destructrice de Joseph Schumpeter : le numérique pourra générer l’apparition d’emplois nouveaux et permettre d’inverser la tendance de la courbe du chômage.

 

4- La personnalité :

Arianna Huffington

 

Parmi toutes les figures politiques et industrielles présentes au forum de Davos, c’est la personnalité qui a été la plus active. Avec ses soixante-neuf tweets, elle a atteint plus de 159 millions de followers, dont 59 % aux États-Unis. À 65 ans, cette éditorialiste gréco-américaine est à la tête du Huffington Post, un site d’actualités politiques qu’elle a créé en 2005. Notamment aperçue avec Alexis Tsipras, le Premier ministre grec, elle a partagé ses idées sur la sauvegarde de l’environnement, les évolutions de la fibre santé, les enjeux de la quatrième révolution industrielle, ou encore présenté l’art comme un moyen d’aider les hommes à vivre dans un monde meilleur.

 

5- Le people :

Leonardo DiCaprio

 

Si Davos est avant tout un lieu où entreprises et gouvernants peuvent venir échanger leurs idées, d’autres profitent de leur notoriété pour exprimer leur point de vue. C’est le cas de Leonardo DiCaprio. À l’occasion d’une remise de prix où il a reçu un Crystal Award en gage de récompense pour son engagement, l’acteur américain en a profité pour plaider en faveur de la sauvegarde de l’environnement, la suppression des énergies fossiles et la lutte contre le réchauffement climatique. En s’adressant aux chefs de gouvernement du monde entier, il insiste : « Nous en avons les moyens. » Ce qui n’a pas été du goût du jeune Premier ministre canadien, Justin Trudeau, qui a rétorqué que sa remarque ne faisait pas avancer les choses.

 

 

Vincent Paes & Richard Trainini

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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