Éléments de réponse avec le premier secrétaire du parti socialiste.
Jean-Christophe Cambadélis a profité du week-end de l’Université d’été du PS pour lancer les « États-généraux du socialisme ». Le but ? Redéfinir « ce qu’est le Parti socialiste et les raisons d’en être membre ». Un projet pas si anodin...

Décideurs. S’agissant d’Emmanuel Macron, vous semblez mi-figue, mi-raisin, prévenant que «?le PS ne sera pas social-libéral?», mais réclamant qu’on «?ne lui tire pas dessus?».
Jean-Christophe Cambadélis.
Oui, c’est à peu près cela. Je n’ai pas d’a priori, mais des principes. En effet, je ne connais pas personnellement Emmanuel Macron. Est-il le Mozart de la finance ou le Beethoven de l’économie ? Je n’en sais rien. Je le jugerai sur ce qu’il fait. Mais je ne tolérerai ni politique libérale, ni politique versant vers l’austérité.
Je n’ai pas été prévenu de sa nomination. Et n’avais pas à l’être.
Arnaud Montebourg ne fixait pas la ligne économique du gouvernement. Il n’y a pas de raison qu’Emmanuel Macron la fixe davantage. Laissons-le travailler, mais je formule une remarque générale : le social-libéralisme ne fait partie ni de notre vocabulaire, ni de notre tradition.
Je me suis opposé fermement à certaines dérives à la gauche du parti socialiste. Je pourrais le faire vis-à-vis d’autres tentations.



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