Après le grand oral du 25 octobre entre François Fillon et Jean-François Copé, voici ce qui les sépare… ou les unit
Décideurs. Quelles grandes différences y a-t-il entre François Fillon et Jean-François Copé ?

François Fillon. Dans cette campagne, je ne me situe pas par rapport à mon concurrent, mais par rapport à mes convictions et aux défis que doit relever notre pays, avec l’UMP comme fer de lance. 
Pour moi, la question n’est pas de savoir si l’UMP doit être au centre, à droite ou plus droite. Pour rassembler le peuple français dans sa diversité, il ne faut pas se replier sur une case politique et idéologique. D’une certaine façon, je m’efforce d’entraîner l’UMP à adopter une démarche gaullienne.
Cela n’est pas un hasard si j’ai choisi pour slogan de campagne «Soyons les militants de la France ».

Jean-François Copé. Nous appartenons à la même famille politique et avons donc beaucoup de convictions en commun, notamment sur l’Europe ou la nécessité de réduire notre endettement. Mais nous avons aussi nos différences, j’en vois quatre principales.
Tout d’abord une différence de parcours, de vécu, de génération : François Fillon est mon aîné de dix ans et il a choisi de quitter la Sarthe pour devenir député du centre de Paris. Je suis allé reconquérir la ville de Meaux, qui était depuis plus de vingt ans dirigée par la gauche.
Ensuite, une différence de ligne politique : je défends une droite moderne, républicaine et décomplexée. Une droite qui n’accepte pas de taire ce qu’elle voit sur le terrain au motif que cela déplairait au politiquement correct brandi par la gauche bien-pensante. Une droite fière d’elle-même, qui assume ses valeurs et son amour de la France. Une droite qui refuse toute alliance avec le FN, mais qui ne peut pas appeler à voter pour un PS qui s’allie sans vergogne avec le front de gauche de Jean-Luc Mélenchon dont l’extrémisme n’a rien à envier à l’outrance de Marine Le Pen. François Fillon appelle, lui, au « front républicain » en cas de duel FN-PS.
Une différence de vision pour l’UMP : je suis partisan de la structuration de mouvements qui représenteraient toute la diversité au sein de l’UMP. François Fillon y est réticent. C’est à mon sens le meilleur moyen d’empêcher le retour aux querelles fratricides RPR/UDF qui ont conduit à quatorze ans de mitterrandisme. Je veux aussi faire de l’UMP un parti de service civique, où nos plus de 260 000 militants mettraient leurs talents au service des Français.
Enfin, je suis le seul à avoir dit clairement que je serai aux côtés de Nicolas Sarkozy, quels que soient ses choix pour l’avenir.



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