À quelques semaines des prochaines élections européennes et face à l’euroscepticisme ambiant, l’ancien Premier ministre, invité de l’European American Press Club le 6 mai, a défendu un « euro-optimisme ».
« En matière européenne, trois possibilités s’offrent à nous. Soit nous quittons l’Europe, soit nous recommençons tout, soit nous poursuivons l’effort.
Dans le premier cas, celui d’un départ de l’Europe, certaines formations politiques, à l’instar du Front national ou de groupuscules extrémistes le proposent. Mais ce serait une catastrophe économique et géopolitique. N’oublions pas que la paix n’est pas un acquis pour toujours. Et si la France en sort, c’est toute l’Europe qui s’écroule.
Dans le deuxième choix, celui qui voudrait que l’on rase tout et que l’on recommence, idée partagée par Laurent Wauquiez ou Henri Guaino, cela pose la question de la taille de l’Europe – à six ? – ou du mode de gouvernance.
Dans le dernier cas, que je privilégie, il s’agit de prendre appui sur ce qui existe déjà et d’aller bien sûr plus loin. C’est la voie la plus difficile. Cela passe, par exemple, par restaurer la crédibilité de la France en réaffirmant son rang et son crédit par le respect de nos engagements. Cela pose également la question de savoir avec qui nous poursuivons le travail. Le socle franco-allemand est celui auquel je crois. Enfin, et de manière plus concrète, la gouvernance doit davantage donner la parole à la zone euro. Cette dernière doit être le cœur de l’action et doit aller plus loin en menant une politique commune en matière de croissance – grand emprunt pour financer des innovations de rupture –, d’éducation – plurilinguisme – et d’énergie – pour desserrer l’emprise de la dépendance vis-à-vis de la Russie notamment. »

Newsletter Flash

Pour recevoir la newsletter du Magazine Décideurs, merci de renseigner votre mail

{emailcloak=off}