Les CEO de moins de 60 ans bien moins enclins à céder à la tentation du M&A.
Selon une étude de la Stanford Graduate School of Business et de la Dartmouth College’s Tuck School of Business, les entreprises dirigées par des personnes proches de l’âge de la retraite sont plus susceptibles d’être l’objet d’une fusion-acquisition transformée comparées à celles dont le dirigeant est plus jeune. Chiffres à l’appui, l’enquête précise que le succès d’une enchère pour ce type de transactions est de 5,8 % lorsque l’âge du CEO est compris entre 64 et 66 ans, et de 4,4 % lorsque son âge se situe entre 59 et 63 ans. Quelques années de plus équivalent ainsi à une augmentation de 32 % de la réussite des offres M&A.

Comme possibles explications se trouve en première position l’éventuelle perte de job pour le dirigeant à la suite d’une telle opération. Si elle n’est pas systématique, elle semble effrayer suffisamment les « jeunes » patrons. Ces derniers ne souhaitent donc pas risquer leur fin de carrière à l’ombre des grands groupes. En effet, certains CEO préfèrent décliner de nombreux deals même lorsque ceux-ci paraissent profitables : à l’aune d’un spectre de 9 000 entreprises cotées américaines représentant plus de dix millions de dollars d’actifs, les auteurs de l’étude sont arrivés à la conclusion que le retour sur investissement des actionnaires était similaire, qu’il s’agisse d’opérations conclues par un responsable de 65 ans ou un confrère de 60 ans. Par conséquent, les CEO les moins âgés devraient prendre conscience des opportunités multiples afin de rééquilibrer un volume de deals qui leur est défavorable. L’augmentation des golden parachutes pourrait d’ailleurs les y aider et a contrario, une diminution des indemnités de licenciement des patrons les plus âgés déjà motivés à l’idée du M&A peut être envisagée.

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