Le président de l’Association française du contract management entend promouvoir cette nouvelle fonction bien au-delà du monde anglo-saxon.
Directeur juridique et des contrats chez Thalès, cofondateur de l’association française du contract management (AFCM), Rémy Rougeron se bat pour que cette fonction soit mieux positionnée au sein des entreprises. « Dans une économie mondialisée, le nombre de contrats se multiplie et les clauses deviennent de plus en plus contraignantes », constate-t-il. « Désigner un contract manager ayant la responsabilité de sécuriser l’engagement contractuel de son élaboration jusqu’à son terme devient alors une nécessité pour les entreprises ». Si cette pratique est largement répandue dans le monde anglo-saxon, elle est encore trop mal développée en France.

Faire émerger une nouvelle profession
C’est pourquoi Areva, GDF Suez, DCNS et Thalès ont fondé l’AFCM en janvier dernier. « Nous souhaitons ainsi rassembler les initiatives isolées afin de démultiplier les résultats des efforts individuels », explique-t-il. Tout l’enjeu est là : faire émerger une profession nouvelle et la promouvoir autour d’une association¹.

Fournir un cadre au contract management
C’est également dans cette perspective que l’AFCM a participé à la création du diplôme d’université en contract management, en partenariat avec la faculté de droit d’Assas. Aujourd’hui, les contract managers proviennent aussi bien des fonctions juridiques que des fonctions opérationnelles ou des fonctions dites support. Ils ne sont donc pas toujours rattachés à la direction juridique. Pourtant, « leur terrain d’expertise est le contrat, ce qui légitime une telle organisation », estime Rémy Rougeron. Le président de l’AFCM espère ainsi « donner ses lettres de noblesse à la fonction ».

¹L’AFCM propose une conférence débat sur « Le contract management : les nouveaux enjeux pour l’entreprise », le 19 décembre prochain.

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