Intégré au groupe Crystal en novembre 2021, la société de gestion créée en 2011 se démarque par son positionnement auprès des CGP et une offre variée. Le point avec François Jubin, directeur général de WiseAM.

Décideurs. Vous achevez votre première année après l'intégration au Groupe Crystal, quel est le bilan ? Quels ont été les changements ?

François Jubin. Nous sommes actuellement dans la phase de démarrage. Nous avons l’un et l’autre vécu séparément depuis longtemps. Depuis un an les deux structures ont appris à se connaître pour trouver des synergies et voir ce que nous pouvons réaliser ensemble. La valeur de Laplace résidant dans le CGP, il faut que WiseAM connaissent leur approche afin de nous intégrer dans leur offre. 2022 a donc été une année de connexion, de mise en perspective, d’échanges sur les pratiques et de plus-values que nous pouvions apporter.

Nous avons pour le moment identifié les mandats de gestion pour la clientèle haut de gamme du groupe comme axe fort de développement. Même si l’idée est d’être un partenaire actif dans le développement du groupe, WiseAM doit continuer de développer sa présence sur le terrain des CGP. Nous ne pouvons pas être uniquement un fournisseur de solutions internes. Si nos solutions ne sont pas "bankable" à l’extérieur, il n’y a pas de raison qu’elles le soient en interne. C’est fondamental pour maintenir vivant notre dynamisme.

Quel est le positionnement et les spécificités de WiseAM ?

WiseAM est une société de gestion au service des professionnels du patrimoine, proposant des solutions pour répondre aux problématiques des clients des CGP. Nous les équipons avec des solutions de multigestion à destination d’investisseurs privés en fonction de leur tolérance au risque. L’intégration des ETF, combinée à la gestion active, permet de ne retenir à chaque fois que la meilleure solution.

"La notion de transparence est majeure"

Nous avons par ailleurs mis en place un ensemble d’outils de reporting et de communication afin que les CGP et leurs clients comprennent la composition des portefeuilles. La notion de transparence est majeure. Que ce soit en OPCVM ou sous forme de mandats, l’enjeu est que le terrain s’approprie les stratégies d’investissement. Nous devons rendre l'offre lisible et inscrire les moteurs de performance dans une vision longue.

Vous êtes également présent dans l’immobilier.

Nous lançons des fonds qui présentent des éléments distinctifs. Il s’agit tout d’abord d’OPCI professionnels de type "club deal" : le premier comptait cinq biens immobiliers, le deuxième en aura une petite dizaine. Cela rend le fonds très facile à appréhender. D’autre part, c’est une stratégie régionale, où l'on trouve les meilleurs couples performance/risque, avec une bonne adéquation entre taille des opérations et ce que le marché peut nous offrir dans les métropoles. Le statut d’OPPCI permet également de bénéficier de la dette. L’indexation des loyers sur l’inflation permet en outre d’absorber la hausse des taux. Nous devons aujourd’hui déployer les capitaux de WiseImmo 2 de manière habile, 2023 ouvrant des opportunités dans un contexte de taux d’intérêt plus élevés.           

Les produits structurés font-ils également partie de votre offre ?

Nous avons un recul de cinq ans sur les produits structurés. Ce degré de maturité nous a permis de créer une offre diversifiée de gestion de portefeuille sous mandat investie sur cette classe d’actifs. Nous construisons une stratégie de déploiement en fonction des opportunités de marché sur les indices et titres vifs, en identifiant ce qui est le plus attractif et rémunérateur en matière de volatilité, dividende, momentum et valorisation, entre autres. Cela nous permet d’offrir une diversification des sous-jacents ainsi que temporelle, puisque nous déployons les capitaux sur plusieurs mois. Nous procédons par appel d’offres sur un univers de 15 émetteurs.         

Où en êtes-vous sur les sujets d’ESG ?

Notre première initiative a été de lancer en 2019 un fonds actions monde ISR, dont la particularité est d’investir exclusivement en ETF sur les thématiques des Objectifs de développement durable de l’ONU. La feuille de route est claire : monter en puissance sur le sujet avec pour objectif de passer, si ce n’est l’ensemble des fonds de la gamme WiseAM, la majorité en Article 8 SFDR, a minima.

 

Propos recueillis par Marc Munier

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