H. Donders (Olifan Group) : “La crise a agi comme un catalyseur sur notre organisation"
Décideurs. La crise sanitaire a-t-elle eu des conséquences durables sur votre activité ?
Hein Donders. Bien sûr ! Même si certains projets ont pu se réaliser malgré tout. Nous avions prévu de recruter et nous avons tenu notre engagement en accueillant 33 nouvelles personnes. La formation à notre « méthode d’approche globale » c’est-à-dire sur nos six expertises phares (ingénierie patrimoniale, immobilier, accompagnement international, retraite/prévoyance, investissement financier, personne vulnérable) s’est également poursuivie en présentiel pendant les périodes où cela été possible pour tous nos collaborateurs. Au-delà de cela, la crise a un impact sur notre organisation et sur nos clients. Elle a agi comme un catalyseur, nous poussant à généraliser le télétravail même si nous étions déjà équipés pour cela et confirmant le bien-fondé de la transformation numérique que nous avions encouragée depuis la création du groupe. Nos formations en distanciel se sont accélérées, ce qui est crucial pour une organisation apprenante comme la nôtre. Enfin, nos relations avec nos clients se sont intensifiées : nous les avons appelés individuellement dès le début du premier confinement pour les rassurer.
La situation vous a-t-elle conduit à adapter votre offre ?
Absolument. La crise a fait surgir de nouveaux besoins chez nos clients. Nous avons complété notre offre en conséquence. Ainsi, en février 2021, nous avons lancé un accompagnement patrimonial premium pour les clients qui le souhaitent. Ils pourront bénéficier de services sur mesure mis en place avec nos experts. Il s'agit par exemple d'une vérification de l’adéquation de ses placements et ses objectifs, d’un envoi trimestriel d'un bulletin de situation agrégée de l'ensemble de ses avoirs, d'un traitement prioritaire de ses opérations en cas d’urgence, d'une assistance dans sa déclaration fiscale, d'un accompagnement dans ses démarches auprès de ses conseils, etc. Aussi, s’il est confronté à des problématiques de vulnérabilité, le client bénéficie d’un accès à l’association France Tutelle à la création de laquelle nous avons contribué. Nous lançons également cette année une nouvelle offre construite avec la maison de gestion Foncière Magellan pour laquelle nous avons obtenu l’agrément : un OPCI en coliving. Nous proposons ainsi à nos client d’investir dans des immeubles très haut de gamme dans lesquels, en plus d’appartements individuels, sont aménagés des lieux de partage et de vie commune comme une salle de cinéma ou de sport. La crise sanitaire a mis en exergue l’isolement et les nouvelles aspirations des jeunes générations et nous pensons que le coliving va avoir beaucoup de succès.
Quelles sont vos priorités pour cette année ?
Nous allons continuer à recruter pour accompagner efficacement nos clients. Au premier semestre, ce sont au moins une quinzaine de personnes qui nous rejoindront. De plus, nous comptons renforcer la gestion active du patrimoine de nos clients. Avec la performance des fonds en euros et la volatilité des marchés financiers, il est indispensable de ne pas se cantonner à l’assurance-vie et donc de faire des arbitrages financiers, immobiliers ou en matière de retraite.
"Nous devons aligner au mieux les cycles économiques sur les besoins des clients"
En qualité de conseil, nous devons veiller à aligner au mieux les cycles économiques sur les besoins des clients, ce qui n’est possible qu’avec une approche globale et active de leur patrimoine. Parmi les autres priorités de l’année figurent l’accompagnement de nos 250 nouveaux clients annuels et la poursuite de la formation de nos équipes. Enfin, nous restons à l’écoute de CGP qui souhaiteraient nous rejoindre. Pour l’instant, nous ne sommes pas implantés dans plusieurs villes importantes comme Lille, Nantes, Rennes, Montpellier ou Toulouse. Les rencontres feront les opportunités.