Faisant preuve d’une excellente santé financière le groupe C.I.E.C est aujourd’hui tourné vers ses nombreux projets de développement. Maurice Julliard, son directeur général, nous dévoile les grandes orientations de son plan stratégique. Pour animer ses actions, il peut s’appuyer sur une équipe de collaborateurs de très bon niveau. Les clés du succès sont nombreuses. La croissance de l’entreprise passera également par des recrutements, notamment en régions, et des acquisitions de portefeuille et la constitution de partenariats solides.

Décideurs. Pourriez-vous revenir sur votre parcours professionnel ?
Maurice Julliard. Ancien sportif de haut niveau, j’ai pris à l’âge de 25 ans, un nouveau virage, un challenge différent en intégrant Paribas. J’y ai exercé un certain nombre de métiers de la Banque et de la Finance : Distribution, Recouvrement, Partenariats, Management… avant de devenir Responsable National des partenariats de la filiale de la Banque d’Ecosse en France.

Après 12 années passées dans le monde bancaire, j’ai lancé en association 2 agences de communication sur Paris.

Enfin, après plus de quinze années passées au sein du groupe Covea (2004 à fin 2019), 15 années passionnantes au plan professionnel et personnel où j’exerçais la Direction des Réseaux Vie (salariés et Courtage des 3 compagnies MMA, MAAF et GMF), j’ai souhaité m’investir dans un nouveau projet et ainsi laisser ma fibre de développeur s’exprimer plus librement. J’ai toujours eu le plus grand respect pour les entrepreneurs.

Ma carrière s’est faite autour de quelques points clés : la capacité d’engagement, l’envie de servir au mieux les intérêts de nos clients et mon entreprise, de développer, de fédérer mes équipes autour de projets positifs, d’agir en donnant du Sens.

Le projet que nous avons souhaité mettre en oeuvre avec Alain Kilimli, le fondateur du groupe C.I.E.C est passionnant et bien en accord avec mes valeurs. C’est l’alliance d’un courtier traditionnel, puissant, agile et déjà très efficace dans de nombreux domaines et celle d’un cadre-dirigeant issu d’un des plus grands groupes du monde de l’Assurance. Cette association plutôt rare, très complémentaire, basée sur les relations humaines, dessine une nouvelle étape y compris géographique, de transformations et de développement pour notre groupe.

Vous avez justement rejoint l’année dernière le groupe C.I.E.C. Pouvez- vous nous en dire plus sur cet acteur de la gestion de patrimoine ?
Le Groupe a été fondé en 1989. Alain Kilimli s’est associé très rapidement à l’entreprise puis a développé de nouveaux territoires professionnels. Cet ensemble est le fruit du rapprochement de trois activités historiques. La première est portée par A3 Assurances et repose sur l’assurance I.A.R.D. (incendies, accidents et risques divers) et l’assurance collective. La seconde, créée en 1999, est proposée par A5 Finances et se concentre sur l’activité de défiscalisation.

Enfin, la troisième activité, la plus importante, a été lancée en 2004 et repose sur le spectre large de la gestion de patrimoine.

Dans ce cadre, nos équipes de spécialistes conseillent nos clients sur l’ensemble des besoins liés à leurs projets par le biais des meilleures solutions disponibles sur le marché en Epargne (assurance vie, contrat de capitalisation), en Retraite (PER) et en Prévoyance.

"Le groupe C.I.E.C fait aujourd’hui partie des plus beaux cabinets de gestion de patrimoine français"

Que représente aujourd’hui le groupe C.I.E.C ?
Le groupe C.I.E.C fait aujourd’hui partie des plus beaux cabinets français. Notre stratégie est portée par la conviction qu’il est nécessaire de disposer de 4 piliers prioritaires pour réussir dans l’univers du conseil et du courtage :

Tout d’abord en 1, posséder en interne une organisation de back-office réactive et performante.

Deuxièmement, avoir une gestion solide et puissante au plan trésorerie permettant de traverser les périodes complexes lorsqu’elles arrivent et pouvoir investir et recruter de nouveaux talents lorsque les opportunités se présentent.

Troisièmement, disposer des meilleures offres et de relations solides avec les principales compagnies de la Place (Banque et Assurance).

Enfin, entretenir un état d’esprit positif, des collaborateurs engagés, heureux et fiers de leur activité, de leur contribution et de leur appartenance à leur entreprise. Être capable de partager justement la valeur générée par nos actions, avec nos clients, nos partenaires et nos collaborateurs.

Le groupe a d’ailleurs antérieurement, toujours prouvé sa très bonne capacité à gérer son développement, sa croissance. Sur le seul périmètre de CIEC, notre encours sous gestion est de 150 millions d’euros. Sans endettement, nous disposons de fonds propres sont importants.

Nous pouvons donc nous appuyer sur des ressources financières conséquentes pour lancer de nouveaux projets. Nos équipes sont aujourd’hui présentes sur toute l’Ilede- France et depuis quelques mois, en région Rhône-Alpes, Paca et Aquitaine. Nous avons l’ambition d’étendre notre champ d’action à l’ensemble des grandes villes du territoire national.

Quelles sont vos velléités de développement ?
En synthèse, je retiens trois canaux de croissance principaux.
D’une part, le recrutement de nouveaux talents. L’entreprise comptait jusqu’à présent, une dizaine de collaborateurs sur l’Ile-de-France. Nous sommes aujourd’hui une quinzaine sur place.

Par ailleurs, nous venons de mettre en place, une direction régionale sur Lyon ainsi qu’une antenne sur Cannes et sur Biarritz. Comme vous le constatez, j’attache une grande importance à l’activité en province. Dans le cadre de notre développement, nous recrutons essentiellement des experts déjà reconnus.

La grande majorité d’entre eux est d’ailleurs titulaire d’un master 2 en gestion de patrimoine ou d’une certification professionnelle en gestion de patrimoine délivrée par la CGPC. Nous souhaitons recruter des personnes qui affichent un état d’esprit irréprochable, une envie de développement et qui souhaitent s’inscrire dans la durée.

Notre second canal de développement passe par la conclusion de partenariats courtiers, Cif, agents, mandataires, apporteurs d’affaires... Un grand nombre d’entre eux subissent fortement les contraintes réglementaires. Le temps passé à gérer les obligations administratives s’est considérablement allongé depuis 2 ans. Nous leur proposons de les « libérer » de ces contraintes pour se consacrer pleinement à leur activité principale. Je pense également aux courtiers immobiliers, qui ont été un peu les « sacrifiés » de ce début d’année. En effet, de nombreuses banques ont durci les conditions d’acceptation et ont réduit les durées d’emprunt et de rémunération. Nous souhaitons être un partenaire privilégié pour cette profession.

Enfin, le troisième canal de développement, est celui de la croissance externe. Nous souhaitons accueillir de nouveaux partenaires afin d’optimiser notre développement en nous associant ou bien proposant une possibilité de rachat de leurs portefeuilles. Quelques dossiers sont déjà initiés néanmoins notre démarche s’entend sur le temps long avec si possible, la présence du dirigeant afin d’assurer la transition pendant un ou deux ans. Notre ambition est de créer une relation vertueuse avec nos partenaires et nos (futurs) clients.

"La possibilité de mettre en place un PER individuel est un excellent outil stabilité relationnelle avec nos clients"

Quels étaient les résultats du groupe au cours du premier trimestre ?
Le groupe a conclu son année 2019 sur un bon niveau de croissance. Sur le premier trimestre de l’année, nous avons réalisé + 60 % en janvier, + 50 % en février et + 20 % en mars. En avril, alors que l’économie française a été à l’arrêt, nous avons maintenu un sympathique + 5 % par rapport à la même période l’an dernier. Nous sommes satisfaits de constater par les faits que notre modèle et nos efforts portent leurs fruits. L’épreuve, le stress économique et humain que nous imposent cette pandémie, cette crise aux impacts mondiaux est un vrai révélateur.

A notre niveau, en Ile de France ou bien en province, nous avons fait de notre mieux pour maintenir un bon niveau de communication entre nos équipes y compris la Direction de l’entreprise et nos clients. Nous n’avons pas cherché à minorer cette crise. Nos équipes ne sont pas « cachées » bien au contraire. Nos collaborateurs et nous-mêmes avons accompagné nos clients. C’est une pratique qui a été générale, il me semble et d’après les nombreux échanges que j’ai pu avoir avec mes confrères. Cela honore la profession et explique certainement en partie le très faible niveau de rachats que nous avons enregistré sur la période.

Quel regard portez-vous sur la réforme de l’épargne retraite et le lancement du PER ?
Dans un premier temps, l’ensemble des acteurs du marché - banques, compagnies d’assurance, associations professionnelles et de consommateurs, journalistes – ont fait un très large écho des atouts du plan d’épargne retraite (PER). Depuis quelques mois, cette communication s’est un peu tarie alors que nous sommes depuis janvier, dans une phase de franche accélération.

Cette nouvelle offre est un levier est puissant de développement. La possibilité de mettre en place un PER individuel est un excellent outil stabilité relationnelle avec nos clients. C’est un levier intéressant en termes de duration et de stabilité des encours. Donner la possibilité au souscripteur du contrat de choisir entre la rente et le capital, ou un mix des deux, au moment du départ en retraite est une excellente nouvelle. C’est une très bonne solution pour investir sur le long terme, diversifier son épargne tout en bénéficiant d’un cadre fiscal avantageux. Les versements sont en effet déductibles du revenu imposable, dans une certaine limite.

Depuis le début d’année, nous avons presque collecté autant sur le PER qu’en 2019 sur l’ensemble de nos contrats épargne retraite (PERP, Madelin …). Cela démontre l’attractivité de ce produit et le besoin d’équipement des français sur le sujet.

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