Lancé en 2016, Letus Private Office s’est imposé comme un multi important de la place parisienne. Anice Chlagou, fondateur et directeur général, tire le bilan des derniers mois et met en avant les particularités de sa structure.

Décideurs. Vote équipe s’est rapidement positionné comme l’un des leaders français du family office. Comment a évolué votre activité sur ces derniers mois ?

Anice Chlagou. Letus Private Office a connu une très belle dernière année pendant laquelle nous avons pu consolider l’ensemble du travail effectué depuis notre lancement. Un focus important a été fait sur la valeur ajoutée que nous souhaitons apporter à nos clients grâce à l’activation de plusieurs nouveaux axes de développement. Le principal fut celui de l’immobilier, avec des opérations de taille importante réalisées et structurées de « A à Z » par nos équipes. Ces achats conséquents nous ont permis de constater un intérêt croissant de la clientèle UHNWI pour l’immobilier. Néanmoins, nous n’opérons pas dans une logique de club deals, la surface financière de nos clients étant suffisamment importante pour réaliser de très belles acquisitions. Nous avons vocation à développer une vraie activité de conseil en immobilier pour nous démarquer et accompagner les ambitions de notre clientèle dans ce secteur. Ces opérations entraînent des besoins de financement importants et nous avons renforcé nos équipes en interne pour y faire face. Une prometteuse avocate corporate nous a donc rejoint, ainsi qu’un responsable des investissements expérimenté et un analyste en private equity.  

En quoi Letus Private Office se démarque-t-il de ses concurrents ?

Nous sommes extrêmement pointus et impliqués sur tous les sujets d’expertise. Nous n’avons pas la prétention de penser faire les choses mieux que d’autres, mais nous ambitionnons d’avoir une exécution parfaite sur toutes les composantes de la gestion du patrimoine. Les retours de nos clients sont extrêmement positifs, ce qui nous encourage à poursuivre notre développement suivant les convictions qui nous animent depuis le commencement de notre activité. Les investissements sur le non-côté, en direct ou via des fonds sélectionnés avec soin, sont prépondérants chez Letus Private Office, qu’ils soient proposés par notre actionnaire Tikehau ou par une autre structure. Par ailleurs, les belles opérations que nous avons réalisées en immobilier nous ont donné une forte visibilité, ce qui nous apporte aujourd’hui de nombreux dossiers. Nous avons également remporté plusieurs appels d’offre, ce qui nous permet de multiplier notre nombre de clients par voie de pure recommandation.   

"La croissance externe ne nous semble pas être le bon moyen de grandir"

Quel sont vos futurs leviers de croissance ?

Répondre à cette question n’est pas simple. Nous avons réalisé en seulement deux ans notre objectif initial à cinq ans. Il convient donc de faire le point, d’analyser le chemin parcouru et de décider de la suite à donner à notre activité. La croissance externe ne nous semble pas être le bon moyen de grandir et la quasi-totalité des personnes de l’équipe sont associées au sein de Letus Private Office. Nous travaillons de manière horizontale et tous les membres de l’équipe, y compris les fondateurs, interviennent de manière opérationnelle sur les dossiers en apportant leurs expertises. Nous allons donc continuer à grandir, à agréger les talents et les compétences tout en misant sur le potentiel de nos clients entrepreneurs, qui sont, pour certains, en dehors de notre spectre classique d’encours mais avec qui nous envisageons une relation sur le long terme.

Propos recueillis par Yacine Kadri

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